Le président du club amateur du MC Alger, Amar Brahmia a révélé, hier, que le CSA n'a pas de ressources financières nécessaires pour le paiement du joueur Hamadou qui réclame la somme de 300 millions de centimes, non encore perçue avant même l'avènement du professionnalisme en 2010. "Le CSA/MCA n'a pas d'argent pour payer Hamadou qui ne fait que prévaloir ses droits à travers la démarche qu'il a entreprise devant la justice. Nous comprenons parfaitement son attitude. Il ne fait que réclamer son dû de l'ancienne direction. C'est tout à fait normal. Mais la chose la plus intrigante dans cette histoire est qu'on exige du CSA de payer rubis sur l'ongle l'intéressé au lieu de faire appliquer la loi", dira le président du CSA, Amar Brahmia, qui, du reste, précise que la réglementation en vigueur est pourtant claire. "La SSA/Le Doyen est propriétaire de la section football, et ce, au terme d'un accord de cession des parts des actionnaires de la SSA au profit de Sonatrach. La société sportive est censée assumer l'actif et le passif du club. Cela voudra dire que les dettes cumulées, qui sont de l'ordre de 8 milliards et quelques centaines de millions, doivent être payés par la SSA/Le Doyen et son propriétaire Sonatrach. La société pétrolière s'est engagée à payer le passif et l'actif, alors, pourquoi nous demander de débourser de l'argent à la place de Sonatrach ?", fait-il savoir. L'affaire remonte à une dizaine de jours. Le tribunal chargé de traiter ce dossier a ordonné, par voie de justice au CSA, de régulariser les honoraires non perçus par l'ancien joueur du Mouloudia, qui sont de l'ordre de 270 millions de centimes avec dommages et intérêts. Ce qui fait un total qui dépasserait les 300 millions de centimes que le CSA doit débourser pour Hamadou. Faute de quoi, la villa de Chéraga sera mise à partir du 21 octobre aux enchères. "Nous avons en tout cas entamé les démarches nécessaires auprès de l'intéressé. Nous l'avons rencontré et discuté avec lui. Il s'est montré attentif et compréhensif. Nous lui avons dit que son argent lui sera viré le moment voulu", indique Brahmia qui a dénoncé les pratiques "indécentes" de certains anciens dirigeants. Mobilis est prêt à mettre plus de 20 milliards "J'ai appris de la bouche même d'un footballeur qu'une partie du montant convenu lors de la signature de son contrat est destiné à un ex-dirigeant. C'est grave. Ce genre de pratiques existe sans que personne ne daigne lever le petit doigt", fait-il savoir. S'agissant de la Villa de Chéraga que la SSA/Le Doyen veut récupérer, Brahmia est catégorique : "Le siège appartient aux Mouloudéens et au CSA. Nous sommes les représentants légaux du club. D'autant qu'on détient tous les justificatifs nécessaires qui prouvent ce que j'avance. Il existe un acte de propriété au nom du club sportif amateur. La société sportive n'était que locataire de ce siège pour un bail de trois ans seulement, monnayant le montant de 10 000 DA par mois. Je peux vous certifier que la SSA occupe toujours certains locaux de la villa." Les membres du bureau du CSA sont unanimes à soupçonner Sonatrach de vouloir "reprendre la villa". Cela leur rappelle curieusement l'histoire d'une certaine villa de Saint-Eugène (Bologhine) que le Mouloudia utilisait comme siège du club, avant que celle-ci ne soit cédée pour un dinar symbolique à une "personnalité politique encore en exercice". En outre, Brahmia a annoncé hier la tenue d'une assemblée générale extraordinaire, le 26 octobre prochain, avec comme ordre du jour la restitution du sigle et les couleurs du club. "Nous avons multiplié les lettres et les sollicitations à destination de la société sportive et Sonatrach, afin de discuter du sujet ayant trait à la convention concernant l'utilisation du sigle et les couleurs du club, qui sont les propriétés exclusives du club amateur, et ce, depuis 1921. Depuis une année, nos appels sont restés lettre morte. Et devant une telle situation, si la SSA ne normalise pas ses rapports avec le CSA d'ici une semaine pour la signature de la convention, nous allons convoquer une Agex pour soumettre la proposition aux membres de l'AG pour le retrait du sigle et des couleurs du club à la SSA, ainsi que la reprise de la section football senior. Nous sommes capables de gérer cette section, d'autant que ce ne sont pas les sponsors qui font défaut. Mobilis est prêt d'ailleurs à mettre le double de ce qu'offre Djezzy au MCA (près de 11 milliards de centimes par an)", conclut-il. Notons que les relations entre le CSA et la SSA se portent mal. Ces derniers jours, le président de la SSA, Boumella, a déposé plainte contre le CSA pour remettre en cause l'acte de propriété de la Villa. La cour de Blida a décidé avant-hier de débouter la SSA/MCA . N. T. Nom Adresse email