Le secteur de l'éducation dans la wilaya de Tamanrasset risque de connaître une situation de remous à cause de la gestion "inéquitable" du dossier du logement. Suite à l'affichage de la liste des bénéficiaires, les postulants qui se disent "lésés" interpellent le wali et lui demandent d'intervenir afin de mettre un terme à ce qu'ils qualifient de "mascarade". Dans une pétition signée par près de 60 professeurs du moyen et du secondaire, les contestataires ont également exigé une commission d'enquête urgente à l'effet de réétudier les dossiers de logement dans la transparence et en application ferme de la réglementation y afférente. "La distribution des logements réservés aux enseignants s'est faite d'une manière douteuse par une commission de complaisance installée par le directeur de l'éducation. Tout en excluant les syndicats, la commission a procédé à l'attribution de ces logements sans respecter le barème ni les conditions d'éligibilité édictées par le ministère de tutelle. Nous nous sommes rapprochés du responsable chargé du bureau des logements auprès de la direction pour demander plus d'éclaircissements et d'informations sur les critères de sélection qui ont été adoptés et les délais nécessaires pour les recours, on a appris que la liste été officiellement arrêtée et qu'aucun recours ne sera pris en considération. Là, nous nous sommes rendu compte que la première liste affichée quelques semaines après la rentrée scolaire ne sera pas modifiée, au grand bonheur des bénéficiaires qui seront prochainement convoqués par la direction pour prendre possession des clés de leur logement", expliquent les contestataires, non sans dépit. Et de renchérir : "C'est un procédé tout à fait contraire à la réglementation, du fait que des bénéficiaires auxquels ont été accordées des autorisations de sortie définitives pour aller enseigner dans les wilayas où ils ont été officiellement mutés, ont bénéficié de ces logements par voie de convenance. En plus, il s'avère que certains d'entre eux ont déjà bénéficié d'un logement lors de la distribution du premier quota réalisé par la direction. Pis encore, ces mêmes bénéficiaires n'y ont pas droit compte tenu de la réglementation en vigueur." Dans la même correspondance, dont nous détenons une copie, les rédacteurs font remarquer que "certains bénéficiaires ont été radiés injustement de la liste afin de faire bénéficier les adeptes et les proches de la secte de la direction. Le comble est que d'autres professeurs remplissant toutes les conditions requises, notamment celles liées à la situation de famille, au nombre d'enfants à charge et à l'ancienneté du dossier, ont été exclus de cette opération qui a étrangement profité à leurs collègues du même grade et qui ont la même classification statutaire". Les concernés n'ont pas manqué de rappeler l'instruction donnée par le prédécesseur de Baba Ahmed au directeur de l'éducation (DE) de la wilaya, "laquelle instruction porte sur l'autorisation de reloger les enseignants nécessiteux. Toutefois, elle n'a pas été appliquée". Joint par téléphone, Necib Abdelkader, DE de la wilaya de Tamanrasset, dit, de son côté, avoir "appliqué fermement la circulaire 79/2009 relative à l'attribution des logements d'astreinte et de fonction. La loi est claire : les enseignants de matières manquantes, à savoir le français, les mathématiques et la physique, qui sont en exercice à partir de l'année scolaire 2008-2009, passent en priorité. Sans exception aucune, je dirais que tous les dossiers ont été pris en charge dans le cadre du programme spécial accordé pour toutes les wilayas du Sud. Ce qu'il faut noter par ailleurs, c'est que notre direction ne relève pas du ministère de l'Habitat pour satisfaire toute la demande émise ou encore les souscripteurs enseignant des matières disponibles au niveau local". R K Nom Adresse email