Le chef du parti TAJ, dans une sortie au parfum de campagne électorale, dit avoir choisi ce quartier populaire en hommage à ses martyrs. Pleine comme un œuf, la salle où M. Ghoul, président du parti Tajamoû Amal El-Jazaïr (TAJ) et ministre des Transports, a animé, hier, un meeting s'est avérée trop petite, minuscule même, devant l'affluence nombreuse qui a déferlé sur l'ancienne Majestic du quartier populaire et historique de Bab El-Oued. En plus des membres du bureau national, dont on ne pouvait rater la présence de l'ancienne star du football, Mokhtar Kalem, et de l'ancienne coqueluche de la FAF et président du RC Arba, Nacereddine Baghdadi, Amar Ghoul était entouré du P/APC de Bab El-Oued, des représentants du mouvement associatif comme Aïcha Barki (Iqra) ou de la présidente de Hizia (handicapés). Pourquoi le choix de Bab El-Oued en cette période qui rappelle un certain 5 Octobre ? En bon orateur, il entame son discours en touchant la corde sensible des présents, dont une bonne partie composée de handicapés de la commune. "Nous sommes venus à Bab El-Oued pour exprimer tout notre respect à ce quartier historique, à ses ruelles qui ont vu couler le sang des martyrs, connu des drames et vécu des conjonctures difficiles", dit-il à l'adresse de l'assistance d'où fusent des youyous. La rencontre d'aujourd'hui, loin d'être fortuite, revêt, selon lui, "un caractère particulier, car cette même assistance est représentée par différentes couches sociales", un signe que le chef du TAJ interprète comme "un signal fort de l'union pour la patrie" et qu'il qualifie "d'un des plus beaux tableaux d'Algériens voulant aller ensemble, construire ensemble", avant de s'écrier : "Le fait de vouloir unir tous les citoyens dans le seul intérêt du pays dérange-t-il autant ?" Et de répondre que "l'objectif de son parti est de rassembler la société. Et pour cela, la main est tendue à tous". Cependant, c'est vers la jeunesse de Bab El-Oued à qui il tient à faire passer trois messages, en déclarant que ce quartier "nous inspire le respect par rapport à ses martyrs. Bab El-Oued Echouhada". En deuxième recommandation, "nous voulons attirer l'attention de nos jeunes sur tout ce qui se passe chez nos voisins et ne pas tomber dans le piège du faux Printemps arabe. Comme troisième message, nous sommes convaincus que ce quartier joue un rôle non négligeable dans la préservation de la stabilité de notre pays. à cet effet, vos préoccupations et vos doléances seront prises en charge et vous méritez tout le bien". Le printemps arabe a profité aux sionistes Parallèlement, c'est avec une grande amertume que le président du TAJ fait constater que l'élite, les forces vives et les compétences sont restées en marge de la scène politique et se contentent de se livrer aux critiques. "à ceux-là, nous disons que les portes du TAJ sont grandement ouvertes et que l'heure d'adhérer pour exprimer ses points de vue et ses idées a sonné", dit-il. Mais il avertit que ceux qui croient que le Printemps arabe est une bonne chose pour la démocratie se trompent énormément. "Il n'y a jamais eu de printemps pour les Arabes ; les conséquences, on les voit aujourd'hui. On veut diviser tous les pays arabes. Après le Soudan, on vise l'Irak, la Syrie, l'égypte et bien d'autres pays encore". Ce printemps a été bénéfique aux sionistes. Sinon, qu'a-t-on tiré de ces "révolutions" ? "Ceux qui n'arrêtent pas de dire laissez les choses pourrir n'ont qu'un intérêt : aider ceux qui fomentent contre la stabilité de l'Algérie. Il est vrai qu'il y a des insuffisances, mais il y a aussi des choses positives", a conclu Ghoul à ce sujet. Sur un autre registre, il s'est penché sur le volet de la femme à qui son parti accorde une place importante. "Cessons de nous conduire en machos, la société doit changer de mentalité, 70% des dplômés des universités sont des femmes, et si nous voulons réussir, il faut accorder à la femme la place qui lui revient", lance-t-il. Comme à son habitude, Amar Ghoul a tenu à faire un bain de foule et à se promener dans les rues de Bab El-Oued. Et de conclure : "à ceux qui veulent poser leurs problèmes, je suis là pour les écouter." AF Nom Adresse email