Le siège de l'APW de Béjaïa a abrité, hier, une rencontre régionale sur les exportations hors hydrocarbures. Les différents intervenants en ont profité pour débattre des contraintes rencontrées à l'exportation. Ce rendez-vous, programmé par l'Agence nationale de promotion du commerce extérieur (Algex) et la Chambre de commerce et d'industrie Soummam de Béjaïa, une wilaya-pilote, était censé instaurer un cadre de concertation et d'écoute pour "appréhender les problèmes et les contraintes rencontrées à l'exportation par les opérateurs économiques". Quelques opérateurs économiques, exportateurs ou ayant un potentiel à l'export des Chambres de commerce et d'industrie de Tizi Ouzou, Bouira, M'sila, Bordj Bou-Arréridj, Sétif, Jijel, Mila et Béjaïa, ont pris part à cette rencontre en vue, a-t-on affirmé, de recenser leurs attentes en matière d'accompagnement vis-à-vis des administrations intervenant dans le commerce extérieur. S'il est vrai que les différents acteurs, institutionnels ou non, ont dressé un état des lieux et relevé les contraintes rencontrées ainsi que les défis qui se posent à eux, on est resté au stade du constat, partagé au demeurant et par les institutionnels eux-mêmes et par les quelques rares patrons d'entreprises exportatrices ayant pris part à ce rendez-vous. Le directeur général d'Algex, Boukhalfa Khemnou, qui a présidé et animé cette rencontre, a indiqué que durant les huit premiers mois de l'année 2013, les exportations algériennes hors hydrocarbures avaient totalisé 1,5 milliard de dollars, contre 1,18 l'exercice précédent. Une évolution de 27% par rapport à la même période, a-t-il précisé. Mais il a reconnu qu'elles sont intimement liées aux hydrocarbures. Un pourcentage, qui va forcément tomber si on devait retrancher celles réalisées par Sonatrach (hydrocarbures) et Fertial (ammoniac). Il y a lieu de rappeler que durant l'année 2012, quatre entreprises avaient réalisé 83% de ces exportations. Sonatrach avait exporté pour 935 millions de dollars de produits dérivés des hydrocarbures en 2012, contre 481 millions de dollars pour Fertial (ammoniac). Somiphost (phosphates) et Cevital (sucre) sont les deux autres exportateurs importants. La rencontre n'a franchement pas suscité beaucoup de débats. Hormis les questions techniques sur les délais de recouvrement des créances, de la couverture de l'assurance et le niveau de l'aide de l'état, on n'a pas vraiment cité des cas précis susceptibles d'être relevés. On a plutôt insisté sur la place du Fonds spécial pour la promotion des exportations (FSPE). Celui-ci est géré directement par le ministère du Commerce et ne couvre que deux rubriques : les participations aux foires et le transport. Depuis son institution en 1998, il n'a été doté que de quelque 6 milliards de dinars, un montant jugé très faible, si on devait notamment relancer les autres rubriques : les formations, études de pénétration de marchés, etc. Le président de l'APW de Béjaïa, Mohamed Bettache, présent aux côtés du wali de Béjaïa, Hammou Ahmed Touhami, a profité de l'occasion pour s'interroger si véritablement il y a une volonté politique pour envisager et préparer l'après-pétrole. "Tellement les écueils bureaucratiques sont nombreux à être dressés tout au long du parcours que doit emprunter tout exportateur." Il a plaidé pour des actions tous azimuts car l'après-pétrole est déjà là, a-t-il insisté. M. O Nom Adresse email