L'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara Occidental, Christopher Ross, a présenté mercredi au Conseil de sécurité son compte rendu sur la question sahraouie suggérant le lancement de négociations basées sur "des échanges bilatéraux discrets et séparés" entre lui et chacune des deux parties au conflit (Maroc et Front Polisario). Christopher Ross a tenu ces consultations à huis clos avec l'organe de décision de l'ONU suite à la tournée qui l'a mené du 7 au 25 octobre dans la région. Selon le communiqué publié par l'ONU à l'issue de cette réunion, l'émissaire onusien a informé le Conseil de sécurité qu'il avait l'intention de retourner dans la région dans les prochaines semaines afin de poursuivre "une nouvelle approche qui permette de mettre fin à ce conflit" dans les territoires sahraouis occupés. Dans cette optique, Christopher Ross a avancé aux membres du conseil qu'il projetait de lancer "une nouvelle phase de négociations fondées sur des échanges bilatéraux discrets et séparés avec chacune des deux parties, le Maroc et le Front Polisario". Selon la même source, le diplomate américain pourrait convoquer un round de négociations entre les deux parties en conflit mais dans le cas "d'une amélioration des perspectives pour la tenue d'une réunion conjointe entre les deux parties (au conflit)". Le Conseil de sécurité a également entendu le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU et chef de la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara Occidental (Minurso), Wolfgang Weisbrod-Weber, qui a présenté son compte-rendu sur les activités de la mission qu'il dirige depuis 2012. Ce dernier a évoqué la poursuite des efforts de la Minurso pour surveiller le cessez-le feu et son soutien aux programmes humanitaires et aux activités de déminage. Par ailleurs, le représentant du Sahara Occidental à l'ONU, Ahmed Boukhari, a déclaré à l'APS que le Front Polisario continuera "à mettre sa confiance en l'ONU" pour mettre fin au conflit de la question du Sahara Occidental occupé qui reste la dernière colonie en Afrique. Ahmed Boukhari a tenu à rappeler que les voies et moyens préconisés par l'ONU pour mettre fin à ce conflit ont porté sur la tenue d'un référendum d'autodétermination prévu par le plan onusien pour le règlement de la question sahraouie, ce qui a, d'ailleurs, justifié la création de la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara Occidental (Minurso). R. I./Agences Nom Adresse email