Le Front des forces socialistes (FFS) a organisé, jeudi, un débat sur les perspectives du développement du secteur de l'énergie en Algérie au siège de l'Assemblée nationale. "L'Algérie aura encore des réserves importantes de pétrole pour les cinquante prochaines années", a lancé Ali Hached, conseiller auprès du ministre de l'Energie et des Mines. L'orateur n'a pas manqué de démentir le déclin des gisements algériens en précisant que "les réserves de l'Algérie sont largement suffisantes pour couvrir ses besoins à long terme". "Le pic pétrolier n'existe pas, il existera dans les 50 prochaines années", a-t-il indiqué, précisant que "nous avons un domaine minier très diversifié qu'il s'agit d'exploiter en disposant des technologies adéquates". Intervenant de son côté, Abdelhamid Zerguine, P-DG de Sonatrach, a fait observer que "les découvertes réalisées durant les deux dernières années ont permis de reconstituer les réserves des hydrocarbures du pays". Plus précis à ce sujet, il notera que "depuis sa création, Sonatrach a réalisé 404 découvertes, mais celles des deux dernières années sont si importantes qu'elles permettent d'augmenter nos réserves". Pour la période 2013-2014, Sonatrach prévoit de poursuivre son effort d'exploration en programmant le forage de 243 puits onshore et un premier puits offshore fin 2014, annonce, par ailleurs, le P-DG de Sonatrach. Aussi et tout en expliquant que l'Algérie a opté pour un plan de diversification de ses sources d'énergie, qui réduit la part du gaz naturel à 50% dans le mix énergétique qu'elle envisage de créer à l'horizon 2030-2040, Hached n'a pas manqué de préciser que "les énergies renouvelables représenteront 25% dans ce mix, le charbon 20% et le nucléaire 8% avec la mise en service de 1 000 MW chacune à l'horizon 2025". Exprimant les positions du parti à propos de la problématique énergétique en Algérie, Mohand Amokrane Cherifi, responsable de la direction, a expliqué qu'"il s'agit d'avoir une position interne forte sur la question énergétique. Nous avons besoin de reconstruire un consensus national sur le secteur de l'énergie, afin de consolider notre souveraineté sur nos ressources naturelles". L'intervenant n'a pas manqué, à cette occasion, de critiquer le recours au partenariat étranger dans l'exploitation de gaz de schiste, exigeant l'interdiction de l'exploitation par la fracturation hydraulique jusqu'à ce que cette technologie soit maîtrisée. Intervenant de son côté, Amar Khelif, ancien cadre de Sonatrach, a estimé que l'Algérie doit être vigilante concernant des stratégies menées par des groupes internationaux pour revenir à l'exploitation du pétrole conventionnel. Evoquant l'affectation des recettes générées par le pétrole, l'intervenant estimera qu'elle "se fait au détriment de l'économie, car l'essentiel de la rente des hydrocarbures est destiné au développement du secteur de l'énergie et non pas aux entreprises nationales, créatrices de richesse". N. M. Nom Adresse email