L'Algérie a d'immenses réserves de pétrole, qui lui permetteront d'avoir le monopole pour les cinquantes prochaines années, a indiqué Ali Hached, conseiller auprès du ministre de l'Energie et des mines, jeudi passé. «Le pic pétrolier est un mythe qui n'existe pas, ou alors dans 50 ans», a déclaré Ali Hached, conseiller du ministre de l'Energie et des Mines et ex-vice-président de la Sonatrach, à l'occasion de la Convention nationale sur l'énergie organisée par le Front des forces socialistes (FFS), à l'hôtel El-Marsa de Sidi Fredj, en présence d'experts du secteur de l'énergie et du PDG de la Sonatrach, Abdelhamid Zerguine. «Les réserves du pays en hydrocarbures sont suffisantes pour couvrir la consommation nationale d'énergie à long terme», poursuit M. Hached. Il estime que les capacités de production en Algérie vont augmenter de nouveau, annonçant ainsi un «troisième âge» pour le secteur pétrolier national. Surtout avec l'entrée en production de nouveaux gisements à l'image de celui d'El-Merk dans la région d'Illizi (sud-est algérien). A l'international, Sonatrach sera encore plus présente, souligne M Hached. Le conseiller de Youcef Yousfi s'est inscrit en porte-à-faux avec les partisans du Peak Oil lequel, selon lui, n'est qu'un «mythe» inventé par les Américains pour préserver leurs intérêts propres. Faisant des projections pour les années à venir, l'ex-vice-président de Sonatrach a indiqué que d'ici les prochaines vingt années, la demande mondiale en énergie doublera. Et elle triplera à l'horizon 2040. Selon lui, toutes les formes d'énergie seront concernées par cette augmentation. «Nous avons un domaine minier très diversifié, qu'il faut exploiter et nous devons disposer des technologies adéquates. L'Algérie a opté pour un plan de diversification de ses sources d'énergie, qui réduit la part du gaz naturel à 50% dans le mix énergétique qu'elle envisage de créer à l'horizon 2030-2040», a-t-il dit.Les énergies renouvelables représenteront 25% dans ce mix, le charbon 20% et le nucléaire 8% avec la mise en service de 1 000 MW chacune à l'horizon 2025. Par ailleurs, Abdelhamid Zerguine, qui est du même avis, s'est exprimé sur les plus importantes découvertes d'hydrocarbures, 80 découvertes dont 70 réalisées par Sonatrach à elle seule. Ce qui a permis de reconstituer les réserves des hydrocarbures du pays. En rappelant que Sonatrach et depuis sa création a réalisé plus de 404 découvertes. Ce qui ne s'arrêtera pas là, vu que pour la période de 2013-2014, elle prévoit de poursuivre son effort d'exploration en programmant le forage de 243 puits onshore et un premier puits offshore fin 2014. Le FFS rappelle que la nouvelle loi sur les hydrocarbures évoquée à l'Assemblée populaire nationale en janvier dernier devra être débattue publiquement, car elle met en question l'avenir du pays.