C'est la lune de miel entre Amar Saâdani et Louisa Hanoune. Les deux responsables qui se sont rencontrés hier au siège du FLN pendant une heure ont affiché "une convergence de vues" sur nombre de dossiers politiques d'intérêt national ou régional, pour reprendre une expression dans le jargon diplomatique. Mais cette rencontre qui s'inscrit dans "le cadre des consultations entre la classe politique", selon le secrétaire général du FLN, Amar Saâdani, ne se veut "ni une alliance ni une coalition", encore moins "un cadre de soutien à un 4e mandat pour le président Bouteflika", comme l'a précisé Louisa Hanoune. "Cette rencontre est dictée par la conjoncture actuelle. On a évoqué plusieurs questions intéressant l'avenir du pays dans un respect mutuel et dans le respect de l'indépendance des positions de chaque parti. Ce n'est pas la première fois qu'on se voit", a indiqué la porte-parole du PT lors d'une conférence de presse organisée conjointement avec Saâdani à l'issue de la rencontre. "On s'est entendu sur la défense de la souveraineté nationale et sur la nécessité de créer un cadre, afin de permettre à tous les partis influents de prendre une position commune. On a également discuté sur la manière de renforcer et de construire des institutions fortes et l'assainissement de l'action politique (...)", a-t-elle ajouté. Interrogée pour savoir si cette rencontre participait à une action de soutien à un 4e mandat au Président, Louisa Hanoune a précisé qu'elle a évoqué avec son homologue la présidentielle du point de vue "des principes, de la nécessité des moyens pour une élection libre et transparente". "Chaque parti a sa position par rapport aux élections. Notre position au PT est connue de tous : on est pour la liberté de candidature. Si Bouteflika veut se représenter, il est libre de le faire. Mais personne ne connaît son intention. La rencontre n'entrait pas dans le cadre d'un soutien à un 4e mandat. On n'a parlé ni d'alliance ni de coalition." Louisa Hanoune, dont le congrès du parti prévu dans quelques jours décidera de sa candidature ou non, estime, toutefois, que les conditions pour une élection libre "ne sont pas toutes réunies". "Nous voulons que les conditions de transparence soient réunies pour que l'élection ne soit ni contestée ni contestable. Il y a des lois qui doivent être réunies, mais le débat qu'on a eu portait sur la nécessité de dégager les instruments pour une élection libre qui permet au peuple algérien de décider souverainement, sans pression extérieure", a-t-elle dit. Le FLN favorable à tamazight "langue officielle" Louisa Hanoune et Amar Saâdani seraient d'accord pour l'institutionnalisation de tamazight comme deuxième langue officielle. "On s'est entendu pour que tamazight soit la deuxième langue officielle", a annoncé Louisa Hanoune. Sur la révision de la Constitution, elle a indiqué que "chaque parti a son point de vue et que chacun réserve sa réponse". "Le débat reste ouvert", a-t-elle dit. K K Nom Adresse email