Pour cette 1re édition, un total de 35 films (longs et courts métrages et documentaires) d'Algérie, de Mauritanie, du Maroc et de Tunisie seront en compétition jusqu'au 8 novembre pour décrocher le grand prix, l'Amayas d'or. Le Festival culturel maghrébin du cinéma d'Alger a été inauguré dans la soirée de dimanche avec le film marocain La 5e corde de la réalisatrice Selma Bergache, dans le cadre de sa première édition organisée sous le haut patronage du président de la République et sous l'égide de la ministre de la Culture. "Ce festival offre une occasion et une tribune au débat, à la réflexion commune, à la recherche solidaire des voies et moyens à même de lever les entraves au rayonnement du film maghrébin, chez lui, au Maghreb", a souligné Khalida Toumi, dans son allocution. Dans l'esprit de la création d'un espace de "partage et de communion", le coup d'envoi a été donné avec la projection du film marocain (malgré les tensions entre les deux pays) de la réalisatrice Selma Bergache. La 5e corde (2011), d'une durée de 98 minutes, traite de la musique andalouse, à travers son personnage principal Malek (Ali Esmili), un jeune luthier, qui aspire à évoluer en composant sa propre musique. Mais aussi à percer le secret de la 5e corde, du maître de l'andalou Ziryab. Sur une musique signée Safy Boutella, le spectateur est transporté tout au long de cette fiction par les jolies compositions de musique andalouse et parfois de flamenco et quelques sonorités jazz. On perçoit dans le personnage de Malek l'espoir de la jeunesse maghrébine de vouloir contourner son destin et réaliser son propre chemin. Le personnage se bat contre vents et marées pour arriver à ses fins : jouer de la musique. Par contre, de nombreuses failles gâchent la trame du film, notamment le montage (le fil conducteur est quasi absent, on se retrouve projeté d'une scène à une autre sans qu'il n'y ait de logique), les comédiens sont nonchalants et peu crédibles. Malgré ces inconvénients, La 5e corde reste une jolie œuvre musicale. Cette première édition verra la projection de 35 films entre documentaires, courts et longs métrages d'Algérie, du Maroc, de Tunisie et de Mauritanie. La Libye participera dans le jury des différentes catégories et aux tables rondes. Parmi les longs métrages : Le Repenti de Merzak Allouache (Algérie), Les chevaux de Dieu (Maroc) de Nabil Ayouch, Mille Feuilles, beautés cachées de Fouzi Bouzid (Tunisie). Pour la section court métrage, il sera présenté Les pieds sur terre d'Amine Hattou (Algérie), Fleurs de Tiwilit de Wassim Korbi (Tunisie), Baba Noël de Walid Mattar (Mauritanie) et Sur la route du Paradis d'Uda Benyamina (Maroc). Pour les documentaires, on peut citer : El-Oued, El-Oued de Abdenour Zehzah (Algérie), 1989 de Djibril Djaou (Mauritanie), C'était mieux demain de Hind Boudjemaa (Tunisie) et Femmes hors-la-loi de Mohamed El-Aboudi (Maroc). La salle El-Mouggar verra la projection des longs et courts métrages. Quant aux documentaires, ils seront diffusés à la cinémathèque d'Alger. Consacrés à la compétition, les 11 longs métrages (Algérie, Tunisie et Maroc) se disputeront le grand prix du festival, l'Amayas d'or, le prix spécial du jury, le prix du meilleur scénario et le prix de la meilleure interprétation masculine et féminine. Les 15 films courts (Algérie, Tunisie, Mauritanie et Maroc) concourront aussi pour l'Amayas d'or du festival culturel du cinéma maghrébin. Les 9 documentaires (Algérie, Tunisie, Mauritanie et Maroc) seront consacrés par le Grand prix du documentaire. Outre les projections, le festival sera ponctué d'une conférence sur la "Post-production et numérisation de films : nouvelles technologies", par des professionnels de la Société éclair (Paris). Et un séminaire sur "Pour une dynamique de co-production et de distribution des films maghrébins dans l'espace Maghreb" (à l'intention des cinéastes, producteurs et distributeurs du Maghreb). H M Nom Adresse email