Le FCE se propose d'élaborer un livre blanc dont l'objet sera d'analyser avec réalisme et lucidité les limites actuelles de notre système d'éducation et de formation. Ainsi et comme il est de tradition, le FCE a clôturé sa 2e édition des "Journées de l'entreprise algérienne", organisée le 29 octobre dernier sous le thème : "L'emploi, la formation et l'employabilité", par une série de recommandations. Le document qui comprend 11 points, constitue, selon le FCE, une esquisse de quelques axes de travail en vue de l'élaboration d'un livre blanc plaidant pour un système d'enseignement et de formation plus performant, en adéquation avec les besoins en emplois de l'économie nationale. Dans ses propositions, le FCE propose d'"inscrire comme une priorité absolue le développement des compétences et la modernisation technologique et managériale de nos institutions d'enseignement supérieur et de formation professionnelle". Pour atteindre cet objectif, le FCE plaide pour le développement des partenariats entre les entreprises et les institutions d'enseignement supérieur afin d'établir "une adéquation des formations dispensées aux besoins de l'économie". Le document du FCE indique que l'urgence pour notre pays d'avoir à créer massivement des emplois durables pour la jeunesse et en particulier des emplois qualifiés pour ceux qui, par centaines de milliers, sortent chaque année du système national d'éducation et de formation, commande fondamentalement de placer l'entreprise algérienne au centre de la politique nationale de développement économique et social. L'organisation patronale suggère de concevoir un véritable "Plan Marshall" de mise à niveau des ressources humaines en "construisant les outils et les programmes techniques en fonction du projet de société retenu et en améliorant, substantiellement, les programmes et l'ingénierie pédagogique des différentes facultés". Le forum plaide également pour l'ouverture du secteur de l'Enseignement supérieur au privé. En effet, l'Algérie reste l'un des tous derniers pays de la planète à refuser l'accès de ce secteur au privé. Par ailleurs, le FCE estime qu'il faut "introduire une plus grande flexibilité dans le système de régulation des relations de travail", notamment en ce qui concerne "les missions actuellement dévolues à l'Agence nationale de l'emploi (ANEM), les obligations liées au contrat de travail, en particulier les CDI-CDD, les règles régissant les conventions collectives, etc.". Pour commencer à résorber l'énorme besoin de main-d'œuvre qualifiée dans le BTP et dans toutes les activités secondaires de cette branche, le FCE suggère de lancer un programme de formation spécialisée dans les métiers du bâtiment à l'endroit des jeunes pour atténuer la crise de main-d'œuvre dans cette branche. Un tel programme peut prévoir la formation de 200 000 jeunes par an, qui bénéficieront d'un présalaire équivalant au SNMG. Les moyens à mettre en œuvre par l'Etat dans un tel programme auront un impact considérable. Jugeant essentiel que les investissements que réalisent les entreprises étrangères dans notre pays puissent donner lieu à la transmission et à l'acquisition de connaissances techniques au profit des jeunes Algériens, le document souligne qu'"il nous appartient d'organiser notre capacité de négociation afin de nous appuyer sur les entreprises étrangères pour développer la formation et la qualité de nos ressources humaines ; pour cela, des clauses de formation sont à prévoir dans toute implantation d'entreprise étrangère dans le pays". Enfin, le FCE suggère de lancer un "vaste programme de création d'emplois en milieu rural, à travers des chantiers d'intérêt économique et d'utilité publique en créant un million d'emplois en 3 ans, payés au niveau du SNMG". S. S. Nom Adresse email