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UNE ENQUÊTE DE L'ONS REVÈLE DE LARGES DISPARITES ENTRE LES MENAGES
Cette minorité d'Algériens qui a profité du règne de Bouteflika
Publié dans Liberté le 10 - 11 - 2013

50% des Algériens se partagent 28,7% de la dépense totale des ménages en 2011, soit moins d'un tiers, tandis que 20% d'entre eux, les plus aisés, accaparent plus de 40% de cette dépense.
L'enquête décennale sur les dépenses de consommation et le niveau de vie des ménages réalisée par l'Office national des statistiques (ONS), en 2011, montre une forte inégalité entre les différentes strates de revenus. "En 2011, aux 10% des ménages les plus défavorisés ne correspond que 3,5% de la dépense totale, alors qu'aux 10% les plus aisés correspond plus du quart de la dépense (26%). Autrement dit, la population la plus aisée a une dépense 7,4 fois supérieure à celle de la population la plus défavorisée", souligne l'enquête de l'ONS. "La catégorie la plus aisée de la société algérienne, soit 20% de la population, a accaparé 40% des dépenses annuelles des ménages algériens, alors que les 80% restants de la population et qui regroupent différentes catégories, n'ont absorbé que 60% du total annuel", a indiqué à l'APS le directeur technique chargé des statistiques sociales et des revenus à l'ONS, Youcef Bazizi.
Afin d'avoir une meilleure appréciation des disparités dans la dépense de consommation des ménages entre les différentes catégories de population, des déciles de population ont été construits en utilisant la dépense annuelle moyenne par tête. "Les déciles de population sont définis comme étant des groupes de 10% de population classés par ordre croissant selon la dépense annuelle moyenne par tête. Le premier décile correspond aux 10% de la population dont la dépense annuelle moyenne par tête est la plus faible (population la plus défavorisée). Le deuxième décile correspond aux 10% de la population dont la dépense annuelle moyenne par tête est immédiatement supérieure à celle du premier décile et ainsi de suite jusqu'au dixième décile qui correspond aux 10% de la population dont la dépense annuelle moyenne par tête est la plus élevée (population la plus aisée)", explique l'ONS.
L'enquête constate que les déciles inférieurs ont connu une légère augmentation de leur part dans la dépense totale (les 50% les plus défavorisés gagnent 1,7 point entre 2000 et 2011) ; toutefois, cette tranche de population (50%, la moins aisée) ne réalise que 28,7% (1 288,3 milliards de dinars en 2011) de la dépense totale en 2011
(4 489,5 milliards de dinars en 2011), soit moins d'un tiers.
La population la plus aisée (D6 à D10) a perdu, quant à elle, 2,3 points de 2000 à 2011, mais elle a réalisé 71,3% (3 201,2 milliards de dinars en 2011) de la dépense totale des ménages algériens. Les disparités selon le niveau de vie sont moins importantes dans le milieu rural par rapport au milieu urbain. En effet, le rapport de la dépense du 10e décile sur la dépense du premier décile est de 3,6 dans le rural alors qu'il atteint 10,5 dans l'urbain.
La structure des dépenses selon les déciles et les groupes de produits montre que le poste des dépenses alimentaires reste à la première place pour toutes les catégories de population mais avec une tendance à la baisse de son poids au profit d'autres groupes de produits à mesure que le niveau de vie augmente. "Sa part passe de 54% dans le premier décile à 28% dans le dernier", relève l'enquête.
Le groupe "logements et charges" garde un niveau élevé pour tous les déciles en raison de l'importance des loyers fictifs qui y sont inclus.
La part consacrée aux dépenses de "transports et communications" augmente fortement avec le niveau de vie des populations. Elle passe de 6,3% pour le premier décile à 24% dans le dixième décile, devenant ainsi le second poste de dépenses pour cette catégorie de population.
La dépense annuelle moyenne par ménage est de l'ordre de 716 591 DA en 2011 alors qu'elle était de 331 117 DA en l'an 2000. Elle a plus que doublé en 10 ans. L'enquête indique qu'en 2011, les ménages algériens ont consacré 1 875,4 milliards de dinars à la dépense alimentaire, soit 41,8% de la dépense totale contre 682,6 milliards de dinars, soit 44,6% en 2000. La part des dépenses alimentaires dans les dépenses totales qui était supérieure dans l'urbain par rapport au rural en 2000 a baissé pour devenir inférieure dans l'urbain en 2011.
La structure de la dépense alimentaire par décile a légèrement changé au profit des 9 premiers déciles entraînant une baisse dans le dernier décile. Pour la population la plus défavorisée, la part consacrée à l'alimentation qui était de 3,8% en 2000 a atteint 4,5% en 2011. À l'inverse, cette proportion, qui était de 23,8% en 2000, a baissé pour ne représenter que 17,5% en 2011 pour la population la plus aisée.
La dépense alimentaire annuelle moyenne par ménage a atteint 299 335 DA en 2011 au niveau national. Selon les déciles, l'augmentation est assez appréciable pour les ménages les plus défavorisés. Le rapport de la dépense alimentaire de la population la plus défavorisée sur la dépense alimentaire moyenne nationale qui était de 46,9% en 2000 a atteint 58,7% en 2011.
L'évolution de la dépense alimentaire par tête est légèrement plus importante entre 2000 et 2011 que celle enregistrée au niveau du ménage. Les déciles inférieurs connaissent une progression plus nette par rapport aux déciles supérieurs. La population la plus défavorisée dépensait en moyenne 8 422 DA en 2000 soit 37,8% de la dépense annuelle moyenne par tête alors qu'en 2011, la dépense alimentaire de cette même population représente 45,3% de la dépense alimentaire annuelle nationale par tête.
Ces données montrent bien que le soutien des prix à la consommation, s'il n'encourage pas les producteurs nationaux, une grande partie est captée par des groupes sociaux qui n'en ont pas besoin. Elles soulèvent également la question de la répartition de revenu.
M. R.
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