Dimanche 03 novembre 2013 Yamina Tout le monde en parle ! La Une de Liberté, avec l'annonce par Yasmina Khadra de sa candidature, a fait le buzz. La veille, au siège du journal, il y avait beaucoup de monde dans la salle où s'est déroulé le forum de Liberté. A la sortie, tous les présents ne parlaient que de l'annonce faite par l'auteur, et beaucoup se demandaient s'il était sérieux dans cette déclaration, ou était-ce juste une boutade ! En tous cas, ce serait très intéressant de voir une campagne électorale d'un écrivain reconnu mondialement. En tant que candidat, il sera surement soumis à plusieurs questions sur son parcours, ses écrits, et bien d'autres sujets, et avec son caractère, les débats vaudront bien le détour. L'actualité de l'écrivain est une occasion d'aborder l'origine de son pseudo. Un sujet qui n'est pas si « has been » que ça, même si pour les « initiés » la réponse est claire et nette « tout le monde sait que c'est les deux prénoms de sa femme ». Toutefois, l'auteur de ces lignes se souvient de sa rencontre avec Yasmina Khadra au siège du journal, il y a une année environ. L'écrivain avait bien précisé, que c'était effectivement les deux prénoms de « Madame », mais qu'il y avait un S en plus « Ma femme s'appelle Yamina Khadra, et non Yasmina Khadra, J'avais envoyé la première fois avec Yamina, mais je ne sais pas pourquoi il s'est retrouvé avec un S en plus et c'est resté ». Un détail que l'auteur de ces lignes ne connaissait pas. Pour revenir à sa candidature, il y a eu des précédents. Les plus cités des écrivains-présidents étaient le tchèque Vaclav Havel (1936 – 2011) et le sénégalais Léopold Sédar Senghor (1906 – 2001). D'autres se sont rappelés l'épisode de Coluche, qui pourtant n'était pas un écrivain. L'humoriste avait été candidat aux élections présidentielles françaises de 1981. Parmi ses « sorties », il avait déclaré « si la France, avant moi, était divisé en deux, avec moi, elle sera pliée en quatre». Aussi, Coluche, et en réponse à un journaliste qui lui demandait quel serait l'avenir de son pays s'il était élu, s'était contenté d'un « Pauvre France ». Une boutade que n'aurait jamais exprimé Yasmina Khadra. Lundi 04 novembre 2013 Guerre Le Goncourt 2013 est finalement décerné à Pierre Lemaitre pour un roman dont le sujet tourne autour de la première guerre mondiale. Un prix que Yasmina Khadra n'a toujours pas eu, même si, en 2005, son « Attentat » était sur la « liste ». La guerre dont le « souffle » est passée sur l'édition 2013 du Sila. Elle a été déclarée par le talentueux Arezki Ait Larbi, le journaliste et également éditeur (éditions Koukou), aux responsables du salon pour une «cette cohabitation contre-nature ». Il a ainsi décidé de boycotter l'évènement parce que son stand avait été relégué dans un pavillon « réservé aux maisons d'édition orientales, dont les raisons sociales revendiquent une ligne éditoriale fortement islamiste ». Ahmed Hali, dans sa chronique du jour dans « Le Soir d'Algérie », revient sur le sujet. Pas seulement. Le père du « Kiosque arabe » y déclare sa flamme pour Djamila Benhabib, absente du Sila puisqu'elle est éditée par Ait Larbi. Pas de Salon, mais présente sur les colonnes du quotidien dans lequel sévit Hali. Dans l'édition de ce lundi, sa guerre à elle. Sa guerre à elle est toujours contre de l'islamisme et ses différentes têtes. Dans sa contribution elle revient sur les mésaventures d'un autre écrivain. S'il n'est pas encore déclaré candidat à des élections présidentielles en Egypte, Alaa Aswany subit néanmoins les foudres de ses opposants. Djamila Benhabib revient sur ce qui s'était passé à l'Institut du Monde arabe à Paris (voir vidéo ). Pro Aswany évidemment, elle s'étale sur les «éveilleurs de conscience », en citant comme référence Salman Rushdie. Or, 14 pages après son « espace », son amoureux, en l'occurrence Ahmed Hali, décrivait l'anglo-indien, comme un « auteur quelconque ». Mardi 05 novembre 2013 AuteurEs Ahlem Mostaganemi danserait visiblement bien. C'est ce qui est rapporté, ce mardi, dans plusieurs journaux. Même si hier elle était à Batna, elle est déjà programmée au Sila pour la fin de semaine. C'est une occasion de parler des auteurs arabophones algériens. Depuis des années c'est toujours les mêmes qui sont cités et à la longue ça devient lourd, très lourd à supporter. Pourtant, il y en a bien d'autres qui méritent l'attention, surtout ceux de la « nouvelle vague ». J'en ai découvert une. Hadjer Kouidri, auteure de « Nawrass Bacha » (éditions Anep, 2013), que j'ai lu et que j'ai adoré. Un roman qui revient sur Alger à l'époque ottomane et qui nous fait plonger dans les aventures de l'héroïne, Dawia. D'autres auteur(e)s existent bien sûr, et il est temps que les lumières soient placées sur eux, et non sur les « éternels ». Jeudi 07 novembre 2013 100 100 ans, c'est l'âge qu'aurait eu le très controversé Albert Camus. Cette fois dans l'espace de cette « édition », il ne sera pas question de sa « position », ni de ses « engagements ». Il s'agit plutôt d'une découverte personnelle. Celle qui remet en cause une citation connue de l'auteur de « La Chute ». Finalement Camus n'a pas dit « Ce que je sais de la morale, c'est au football que je le dois.». En tout cas ce n'est pas totalement exact. Il y a eu une omission, aussi grande que des planches. C'est grâce à une bande sonore découverte sur la toile au milieu des nombreux hommages de ce jeudi. Une sonorité qui m'a fait découvrir la phrase exacte, avec la voix qui semblait venir d'outre-tombe. Albert Camus l'a lâché en 1959 et il disait exactement « le peu de morale que je sais je l'ai appris dans les scènes de théâtre et dans les stades de football ». Donc rendons au théâtre la place qu'il a aux cotés du foot pour le nobélisé. Le football, cet « opium », était une véritable passion pour le Camus. L'essayiste lui doit aussi autre chose, en plus de la « morale ». C'est ce sport qui lui a fait découvrir sa maladie. En recevant un ballon sur la poitrine, le gardien de but qu'était Camus a du faire des examens médicaux qui lui font découvrir qu'il était atteint de tuberculose. Une maladie qui lui fera arrêter le foot, qui l'empêchera de s'engager dans l'armée, et qui lui indiquera le chemin vers « La peste ». Pour rester dans l'ambiance du Sila, point d'hommage spécial pour ce centenaire. Il y a eu tout de même une rencontre avec les deux auteurs algériens qui ont eu, en ce 2013, un rdv « concret » avec Camus, Kamel Daoud avec son « Meursault, contre-enquête » et Salim Bachi avec son « Le dernier été d'un jeune homme » (les deux aux éditions Barzakh). Pour le premier cité l'idée même du roman est vraiment originale, et, n'ayant pas peur du mot, excellente. Faire revivre « L'étranger », en donnant vie au mort, « l'Arabe ». Pas seulement. D'ailleurs, si le confrère du « Quotidien d'Oran » ne voudrait pas être comparé à Albert Camus (même si dans le style de son roman il y a un « je ne sais quoi » qui va dans ce sens), il a écrit une « formule » qui nous fait penser à une autre d'une référence algérienne (à 100% DZ). Ainsi après le « butin de guerre » de Kateb Yacine, Kamel Daoud y va avec son « bien vacant ». Une personne ayant lu (et terminé) le livre (moi je ne suis qu'à la 66e page donc je ne ferai pas de commentaires, pas encore) m'a dit que « Kamel Daoud veut faire croire que c'est un roman anti-camusien, alors que finalement c'est tout à fait le contraire ». Un avis dont je ne pourrai discuter qu'après l'avoir terminé les 191 pages... Pour Salim Bachi, un excellent romancier il faut le préciser, je ne peux écrire sur le contenu de son roman, puisque je ne l'ai pas encore lu. Toutefois, et en se référant à la période choisie de la vie de Camus, il me semble qu'il a voulu éviter de se retrouver dans une énième polémique sur l'écrivain. 1949 c'était bien avant Stockholm ; bien avant "la justice et la mère". Salim Bachi me pose toutefois un « problème ». Rien à voir avec son « Le dernier été d'un jeune homme ». Il s'agit d'un passage de son roman « le silence de Mahomet » (éditions Gallimard, 2008). Il avait cité la rencontre d'Alexandre le Grand avec Al Khodr. Ça m'avait laissé sur ma faim. Enfin, ceci est une autre histoire... Donc, pas de « spécial Camus » au Sila même si une maison d'édition algérienne a bien édité deux romans à l'occasion! Plusieurs raisons, valables ou pas, peuvent être invoquées pour évoquer cette frilosité. Mais 2013 n'est ce pas également le centenaire de la naissance de Mouloud Feraoun ? Ah oui, il est prévu, demain vendredi, un hommage. Une rencontre dont l'intitulé est « Mouloud Feraoun, sa vie son œuvre ». Mais point de nouveaux livres pour l'évènement. Les intervenants parleront des livres qu'ils ont publiés il y a des années déjà. L'un d'eux reviendra sur son œuvre qui remonte à...1960. Vendredi 08 novembre 2013 Fouroulou Il est né il y a plus de 100 ans, exactement le 08 mars 1913. A défaut d'un colloque, d'une liste de publications, voici une vidéo du plus vieux de deux centenaires parlant de son cadet de 8 mois. Samedi 09 novembre 2013 Djamila La présence de Djamila Bouhired au Sila a été très remarquée. Dans son article, Mohamed-Cherif Lachichi cite une phrase de l'icône de la Révolution algérienne « Rares sont les Algériens qui ont vécu ce que nous avons vécu ». Sur la même page, et dans un article sur la « famille révolutionnaire », la déclaration du SG de l'ONEM (Organisation Nationale des Enfants des Moudjahidine), Mbarek Khalfa, vient la contredire. Selon lui, l'organisation représente « plus de 6 millions d'adhérents » ! Pour l'histoire, la population de l'Algérie était estimée à 11,2 millions en 1962... S.K NB: ECOULEMENT A SURFACE LIBRE (Saison I) : 1 - http://www.liberte-algerie.com/redacteur-en-chef-web/ecoulement-a-surface-libre-180271 2 - http://www.liberte-algerie.com/redacteur-en-chef-web/ecoulement-a-surface-libre-02-180818 3 - http://www.liberte-algerie.com/redacteur-en-chef-web/ecoulement-a-surface-libre-03-181230 4 - http://www.liberte-algerie.com/redacteur-en-chef-web/ecoulement-a-surface-libre-04-181705 5 - http://www.liberte-algerie.com/redacteur-en-chef-web/ecoulement-a-surface-libre-05-182577 Nom Adresse email