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RENCONTRE AVEC KAMEL DAOUD ET SALIM BACHI
Camus : "De l'autre côté du miroir"
Publié dans Liberté le 07 - 11 - 2013

Une rencontre qui s'inscrit dans le cadre de l'animation culturelle du Salon international du livre d'Alger (Sila) a été organisée, mardi après-midi, avec Kamel Daoud et Salim Bachi, qui ressuscitent sous leur plume un auteur qu'on n'a jamais vraiment su comment lire.
Aujourd'hui, 7 novembre 2013, le monde de la littérature — pour éviter tout malentendu — fête le centenaire de la naissance d'Albert Camus. Ce centième anniversaire n'a pas forcément d'impact ici en Algérie, mais il est devenu intéressant, du moment que deux auteurs algériens se réapproprient Camus et le transforment en personnage de leur roman. En effet, les éditions Barzakh viennent d'éditer deux romans où Camus n'est pas étranger à l'inspiration des auteurs : Meursault, contre-enquête de Kamel Daoud et le Dernier été d'un jeune homme de Salim Bachi. Les deux auteurs ressuscitent sous leur plume un auteur qu'on n'a jamais vraiment su comment aimer ou comment lire.
À juste titre, le modérateur Omar Zelig dira dans sa présentation que "Camus est un auteur dont je savais ce qu'il fallait en penser avant même de le lire". Salim Bachi, qui livre le portrait d'un "Camus inquiet, exalté et paradoxal", en racontant un voyage de l'écrivain en 1949 au Brésil, a expliqué que ce qui l'intéressait, c'était justement de "parler de Camus comme un Algérien, ou Camus comme étant un écrivain algérien".
Et pour cela, il s'est intéressé à la période où il vivait en Algérie. "En 1954, ce n'est plus Camus de l'Algérie. Je parle du Camus qui vivait à temps plein en Algérie dans les années 1930. Le Camus d'Alger Républicain, c'est le Camus qui vit en Algérie, le Camus des Messalistes, c'est le Camus qui vit en Algérie. C'est ça qui m'intéressait ! C'était de voir ce Camus-là, quelle était sa pensée de l'Algérie de l'époque, quelle était sa pensée esthétique et quelle était sa définition même de la vie en Algérie et en Méditerranée. Donc, j'ai évacué le sujet la guerre d'Algérie, parce que ce n'était plus le sujet de mon livre, c'était un autre Camus", soutiendra-t-il.
En outre, Salim Bachi, qui s'est fort bien documenté avant l'écriture de ce roman, a indiqué que le Dernier été d'un jeune homme est sorti chez Flammarion et non chez Gallimard (bien que ce soit son éditeur), et ce, parce que la fille d'Albert Camus, "Catherine Camus s'y est opposée" parce qu'elle n'a pas aimé le fait qu'il soit un personnage. Pour sa part, Kamel Daoud — qui dans Meursault, contre-enquête confond délibérément Meursault et Camus, et dans lequel il met en scène un homme, le frère de l'Arabe tué par Meursault dans l'Etranger, qui entend raconter l'envers du décor et sa propre version des faits — a tenu à préciser qu'il n'était pas "Camusien". "Camus n'est pas quelqu'un qui m'intéresse de manière profonde. J'avais un rapport sain à l'œuvre de Camus. Plus tard, on a intoxiqué ce rapport", expliquera-t-il.
Kamel Daoud signalera, également, que l'idée de ce roman est née d'une chronique parue dans Le Quotidien d'Oran et reprise par la suite par Le Monde. Et c'était, à la fois, "par amusement et par agacement" : "Par amusement, parce que j'adore reprendre les histoires des autres, et je me suis dit personne n'y a pensé auparavant et c'est d'autant plus injuste ; par agacement, parce que j'en avais marre de ce rapport intoxiqué, bilatéral avec Camus." Et de rappeler : "Je m'amuse. L'écriture est ludique pour moi. J'ai envie de revenir au livre avant la nationalité."
S K
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