C'est suite à un accident de la circulation que le pot aux roses a été découvert. Les gendarmes ont pu mettre la main sur une importante quantité de drogues dures, de la cocaïne et de l'héroïne, près de Ghardaïa à travers la saisie de 150 capsules. Au total, pas moins de 2,8 kg de cocaïne et 1,1 kg d'héroïne saisis. Selon la cellule de communication auprès du commandement de la GN, un bus de transport de voyageurs se rendant de Tamanrasset à M'Sila s'est renversé au niveau de la RN1 près de Ghardaïa. Les gendarmes enquêteurs, qui se sont déplacés à l'hôpital pour identifier les blessés, ont remarqué "un comportement étrange" de quelques blessés africains qui ont tenté de fuir l'établissement hospitalier. C'est alors que les gendarmes ont décidé de soumettre un ressortissant africain de nationalité nigérienne à un contrôle par scanner. L'examen a révélé la présence de 4 capsules renfermant de la poudre blanche qui s'est avérée être par la suite de la drogue dure de type cocaïne. C'est ainsi qu'une vaste opération de recherches a été enclenchée en vue de procéder à l'arrestation des complices qui avaient déjà pu fuir l'hôpital. Des barrages sont alors installés et une opération de contrôle des usagers de la route mise en œuvre. Résultat : trois Maliens dont une femme de 22 ans sont arrêtés. L'examen médical a fait également ressortir la présence de capsules de cocaïne dans l'estomac. L'expertise de l'Institut national de criminologie et de la criminalistique (INCC) de la GN a confirmé qu'il s'agit de cocaïne et d'héroïne pure. Pis, la fouille des bagages des mis en cause a permis de découvrir des substances traditionnelles qui servent à la constipation pour une longue durée, ainsi qu'un jus traditionnel de tomate qui provoque une forte diarrhée, utilisé pour faire sortir les capsules, et deux passeports. Les enquêteurs ont également saisi de faux documents concernant des demandes d'asile, des téléphones portables avec des puces, ainsi qu'un micro portable. Les investigations ont révélé que les trafiquants circulaient avec de faux passeports. L'enquête s'est étendue jusqu'à la wilaya d'Oran. Les enquêteurs du groupement de Ghardaïa ont pu mettre la main sur quatre autres membres du réseau dans le quartier de Chaïba dont deux Camerounais, un Sierra-Léonais et un Algérien binational ayant la nationalité française. Ces derniers ont été transférés à Ghardaïa pour complément d'enquête. Les investigations ont fait ressortir que les trafiquants transportaient les capsules de drogue dure dans leur estomac durant plusieurs jours. Venant du Sahel, ils transitent par Tamanrasset pour se diriger vers Ghardaïa, Laghouat, Tiaret, Relizane et Oran pour écouler cette drogue très chère dans les boîtes de nuit et les quartiers riches en Algérie, mais aussi pour l'exporter vers le sud de l'Europe. Présentés devant le procureur près le tribunal de Ouargla, les mis en cause ont été placés sous mandat de dépôt. Nom Adresse email