L'enquête enclenchée par la Gendarmerie nationale de Koléa, qui a arrêté le 5 septembre dernier 3 individus en possession de 1 gramme d'héroïne, a finalement abouti au démantèlement d'un réseau international basé à El-Biar, sur les hauteurs d'Alger. Selon les données des investigations de la GN de Tipasa qui a pris en main le dossier, les 3 individus interceptés à un barrage de contrôle à Bou-Ismaïl avaient dissimulé dans leur véhicule des injections prêtes à l'emploi alors que la drogue dure était contenue dans une capsule hermétique. Ces trois individus révéleront lors de l'interrogatoire mené par les mêmes services basés à Chaïba (Tipasa) qu'ils étaient approvisionnés par deux personnes, en l'occurrence, M. B. (25 ans) et S. A. (48 ans), tous deux résidant à El-Biar. Après extension de compétence, une équipe d'enquêteurs se déplace à El-Biar où ils ont pisté les individus impliqués et suspectés. C'est alors qu'ils confirment l'existence d'un domicile où quatre narcotrafiquants, tous arrêtés, préparaient des capsules de 0,5 et de 1 gramme d'héroïne prêtes à la consommation et de l'héroïne distillée dans des injections. La fouille des lieux aboutira à la découverte de 15 capsules. L'exploitation de ces 4 individus permettra également d'autres révélations. C'est alors qu'un Africain, basé à Chéraga, a été dénoncé. Lors de la perquisition du domicile, ce ressortissant africain a tenté d'avaler les capsules bourrées d'héroïne pour effacer toutes traces. Mais un élément de la Section de sécurité et d'intervention (SSI) a réussi à l'en mpêcher et d'extraire 4 autres capsules de la même substance. Ce ressortissant a même tenté de prendre la fuite et de jeter un passeport de l'un de ses acolytes. C'est ainsi que les enquêteurs aboutissent à identifier le reste des 4 autres ressortissants impliqués, dont une femme. La fouille de leur domicile a permis la découverte de plusieurs caches bourrées de psychotropes et de liquides essentiellement utilisés à d'autres fins, alors que des téléphones mobiles et des sommes d'argent en dinar algérien et en euro ont été récupérées. Au total, ce sont 21 capsules de 1 gramme d'héroïne, 12 téléphones mobiles, des carnets d'adresses de clients, 4 passeports, des liquides inconnus et des psychotropes, 113 300 dinars, 1 120 euros, 5 dollars, 5 seringues et 254 comprimés hallucinogènes qui ont été découverts par les enquêteurs de la GN. Présentés devant la justice, les mis en cause ont été inculpés pour association de malfaiteurs, trafic de drogues dures, recel, immigration clandestine et faux témoignages. Il faut noter que les services de sécurité ont redoublé de vigilance au niveau des frontières terrestres, portuaires et aéroportuaires d'où la cocaïne et l'héroïne sont généralement introduites.