Un couvre-feu de 24 heures a été imposé hier à Maiduguri, dans le nord-est du Nigeria, isolant le fief de Boko Haram du reste du pays, après une nouvelle attaque de grande envergure imputée au groupe islamiste, ont indiqué les autorités. Selon le gouvernement de l'Etat de Borno, dont Maiduguri est la capitale, la décision a été prise en accord avec l'armée qui semble avoir été visée par l'assaut lancé par plusieurs centaines d'insurgés. Outre l'interdiction de circuler dans l'agglomération, les routes menant à la ville ont été barrées et l'aéroport fermé, a déclaré le gouvernement local, justifiant ces mesures par une attaque lancée par des membres présumés du groupe islamiste dans la nuit de dimanche à lundi. "Le gouvernement de l'Etat de Borno en consultation avec (l'armée) a décidé d'imposer un couvre-feu de 24 heures à Maiduguri", a déclaré le secrétaire du gouvernement Baba Ahmed Jidda. "L'imposition du couvre-feu a été rendue nécessaire par une attaque perpétrée à Maiduguri par des membres présumés de Boko Haram aux premières heures de la journée", a-t-il dit. Le porte-parole de l'armée nigériane à Maiduguri, le colonel Mohammed Dole, a confirmé que des hommes de Boko Haram avaient visé la ville mais assuré que les soldats "avaient réussi à les repousser" et que la zone de l'aéroport étaient "calme et sous contrôle". Les militants ont subi "des pertes sérieuses", a-t-il ajouté sans autres précisions. "Nos soldats, avec l'appui d'avions des forces aériennes du Nigeria, sont actuellement à la poursuite des terroristes en direction de la route Maiduguri-Benisheik", une localité située à l'ouest de Maiduguri. R. I./Agences Nom Adresse email