Abdelkader Zoukh a fait hier une tournée d'inspection qui l'a conduit dans une douzaine de points où il a préconisé "une attention particulière aux espaces de loisirs et de détente dans les différents projets" d'aménagement urbain dans les quartiers de la capitale. C'est d'un ton ferme et solennel que le wali d'Alger a abordé la question des bidonvilles devant les P/APC et la société civile des quatre communes de la circonscription de Sidi M'hamed réunis jeudi dans la salle de cinéma Le Casino de la rue Ben-M'hidi. Les élus, ayant exposé notamment le problème lié à la précarité des habitations, mais surtout le manque de quotas de logements au profit de leur commune, ont été, d'une part, rassurés que la wilaya est actuellement en phase de récupérer le foncier susceptible de servir d'assiettes à des projets d'habitat, tout en se trouvant, d'autre part, dans l'œil du cyclone, s'agissant tout particulièrement ces bidonvilles qui naissent comme des champignons au vu et au su de tout le monde. "Eradiquer les bidonvilles de la capitale s'inscrit dans la politique initiée par les plus hautes instances du pays. Ce qui existe, les services de la wilaya l'ont pris en charge dans le cadre du recensement établi à cet effet. Cependant, la rigueur est plus qu'impérative si on veut cerner le problème et aller vers des résultats probants dans ce domaine", dira le wali à l'adresse des élus locaux non sans les tancer : "Les P/APC sont tout particulièrement chargés de veiller à la mise en place d'un dispositif de surveillance et toute construction anarchique constatée doit être signalée aux services de police qui seront mis à contribution dans tout constat d'infraction à ce sujet. C'est vrai que l'Etat est là pour permettre un logement à tous ceux qui le méritent mais que cela soit dans un cadre organisé. Alors que chacun prenne ses responsabilités." Plus rassurant encore, le wali a martelé que "l'Etat a les moyens pour peu que des hommes et des femmes fassent un peu de sacrifice". Toutefois, le premier responsable de la wilaya a averti que des sanctions et des mesures dissuasives seront prises à l'encontre des maires qui seraient à l'origine d'un blocage de l'APC. Le cas entre autres de l'APC de Sidi-M'hamed est à l'étude au niveau d'une des commissions de wilaya. Les enquêtes préliminaires ont montré que les blocages dont font l'objet certains communes sont liés essentiellement à des dépassements de la réglementation et la mauvaise gestion caractérisée par des décisions non collégiales. Le wali, qui a appelé tout particulièrement les élus de la commune de Sidi-M'hamed, bloquée depuis plusieurs mois, à un comportement responsable, a rappelé dans ce cadre les instructions du ministre de l'Intérieur quant aux mesures à prendre en pareil cas. Questionné sur la grande opération de relogement annoncée depuis des mois pour la fin de l'année en cours, le commis de l'Etat a fait savoir que "20 000 logements sont fin prêts. Cette opération sera lancée par tranche, compte tenu de l'étude des dossiers qui nécessite des investigations à même de faire éviter des erreurs et, de là, des injustices mais aussi de débusquer les faux prétendants". À noter, à cet effet, que la wilaya consacre chaque mercredi à l'étude du dossier foncier qui fait tant défaut à Alger. L'on s'imagine du coup le poids de la pression que subissent les services concernés. Par ailleurs, les P/APC se sont succédé pour exposer chacun succinctement la situation de sa commune. Pour le maire d'Alger-Centre, "l'environnement est le cheval de bataille de la municipalité", ce que son collègue de Sidi-M'hamed appuiera en évoquant l'acquisition, à cet effet, d'une logistique au profit notamment des quartiers Mahieddine et les Groupes. L'élu d'El-Mouradia axera son programme sur l'environnement, la culture et le sport. À noter que pour ce dernier volet, la commune constituait un terreau de sportifs dont on citera le fameux Rama plusieurs fois champion de basket-ball et dont le fondateur n'est autre que le chahid et enfant du quartier, Mourad Didouche. Pour sa part, la présidente de l'exécutif d'El-Madania, autre commune historique pour avoir abrité la réunion des 22 qui devait préparer le déclenchement de la Révolution, a fait part de la faible dotation de la municipalité, 14 milliards de centimes, dont 12 milliards constituent la masse salariale. Et bien sûr la commune est également confrontée au problème de logement. Diar Es-Chems, Diar El-Mahçoul et Nador qui datent de l'époque coloniale sont les quartiers les plus touchés. Avant cette réunion, le wali a fait la tournée dans les services d'état civil des quatre communes où il a "constaté une amélioration dans les conditions d'accueil et de traitement du service public", tout en exhortant les élus et responsables de service à améliorer davantage la prise en charge des doléances des citoyens. Sur un autre registre et continuant son programme de visites sur terrain, Abdelkader Zoukh a fait hier une tournée d'inspection qui l'a conduit dans une douzaine de points. De Bab-Ezzouar à Oued Koriche en passant par Baraki, Kouba et Dély-Ibrahim, il a visité les travaux de reprise des balustrades, de la réalisation d'un bassin d'eau, des aménagements urbains, d'accotements et talus au niveau de Aïn Allah et du lancement du centre de regroupement de carton et papier à Bab Azzoun dans la commune de la Casbah. A F Nom Adresse email