Pour avoir déjà affronté la Belgique, à Bruxelles à la mi-mai en 2002, l'ancien défenseur latéral gauche et capitaine de la sélection nationale, Haddou Moulay, paraît idéalement placé pour parler du futur adversaire des Verts au premier tour du Mondial brésilien de 2014. "Je me souviens très bien de cette rencontre qui s'est jouée à Bruxelles et à l'issue de laquelle j'ai eu l'insigne honneur d'être désigné homme du match", se délecte, nostalgique, l'ancien international lorsque Liberté avait abordé le sujet avec lui. Mais rapidement, le doux souvenir laisse place à l'actualité du moment. "Ceux qui disent que nous sommes tombés sur un groupe facile, du genre abordable et pas difficile à jouer se trompent énormément", avertit, d'emblée, un Haddou Moulay, "pas du tout d'accord avec les partisans de l'optimisme béat". "Pour avoir très bien suivi le parcours de la Belgique lors des éliminatoires de la Coupe du monde 2014, je peux vous certifier que c'est un gros morceau. Ce n'est pas pour rien que les spécialistes de la belle ronde européenne en font un des outsiders de taille pour le sacre finale au Brésil. Depuis cette période où nous avons joué le Belgique en amical, cette sélection a beaucoup progressé. Elle a d'ailleurs été la deuxième meilleure sélection dans la zone Europe dans les éliminatoires derrière l'Allemagne. C'est dire le niveau de sa performance et la qualité de cette sélection", argumentera, ainsi, l'ancien capitaine du Mouloudia d'Oran. Et de renchérir : "De plus, elle est constituée d'éléments de très grande valeur qui évoluent, pour la plupart, dans de très grands clubs européens. Ils possèdent d'ailleurs un bon paquet qui ne sont pas simples joueurs dans leurs clubs respectifs, mais plutôt des titulaires à part entière, voire des stars en club. Eden Hazard à Chelsea, Vincent Kompany qui est le patron de la défense de Manchester City et son capitaine, Thibault Courtois et son rôle déterminant dans les excellents résultats de l'Atletico de Madrid depuis maintenant deux années en sont les exemples les plus connus." Toujours pour l'ancien défenseur-buteur de l'USM Alger, "la Belgique est une très bonne sélection qui fera, à mon avis, dit-il persuadé, une belle Coupe du monde". "Il est d'ailleurs clair que c'est le favori du groupe. Le deuxième ticket qualificatif devrait, en toute logique, se jouer entre la Russie, l'Algérie et la Corée du Sud. La Russie, c'est bien connu, est une grande nation de football. Elle possède une bonne sélection qui est coachée par un des meilleurs techniciens de la planète, l'Italien Fabio Capello. C'est déjà un indice sur l'aptitude de cette sélection à ne rien laisser au hasard, notamment pour ce qui a trait au volet défensif. La Corée du Sud, tout le monde l'a vu jouer et connaît son style basé essentiellement sur la vitesse d'exécution, l'enthousiasme et la débauche d'énergie", soulignera encore Haddou Moulay pour lequel "tout se jouera, en fait, sur le premier match face à cette sélection". "Pour espérer réussir quelque chose de grand dans cette Coupe du monde, il est impératif de remporter cette première rencontre face aux Sud-coréens. Mais avant, il faudra se dire que le plus important est surtout de bien préparer cet évènement planétaire. Six mois nous sépare de la Coupe du monde au Brésil. Il faudra bien choisir un groupe qui vit bien ensemble et qui est prêt à tous les sacrifices pour réussir notre Mondial et écrire une nouvelle page de l'histoire du football algérien. C'est primordial. Ensuite, le jour de la compétition, tout peut arriver, tout peut se jouer sur un détail. Autant, donc, y être bien préparé", indiquera, réaliste, l'actuel manager général du club d'El-Hamri. R. B. Nom Adresse email