Cette visite du Premier ministre français sera l'occasion de mettre sur la table des négociations aussi bien les projets économiques, le partenariat, la coopération dans le domaine de la sécurité sociale et de l'éducation que ceux qui fâchent, comme la circulation des personnes et l'indemnisation des victimes des essais nucléaires, entre autres. Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, effectuera les 16 et 17 décembre une visite officielle en Algérie. Ce déplacement a pour objectif d'approfondir le dialogue bilatéral, dans le prolongement de la visite d'Etat qu'a effectuée sur place le président de la République en décembre 2012, ont annoncé ses services vendredi passé. Elle sera l'occasion de tenir la première session du comité intergouvernemental de haut niveau, nouvelle instance de dialogue régulier entre les deux gouvernements, que M. Jean-Marc Ayrault présidera conjointement avec le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et auquel participeront de nombreux ministres. Les deux Premiers ministres auront également l'occasion de s'exprimer devant les entreprises françaises et algériennes réunies à Alger ce jour-là. En effet, le Forum des chefs d'entreprise et le Medef-International organisent conjointement une rencontre des entrepreneurs algériens et français le 16 décembre à l'hôtel El-Aurassi. "Cette rencontre sera une opportunité de contacts et de discussions pour les chefs d'entreprise, autour notamment des thématiques sectorielles suivantes : agroalimentaire, infrastructures et énergie, santé, médicaments, transport, bâtiment et travaux publics, habitat et technologies de l'information et des communications", indique le Forum des chefs d'entreprise. La délégation de chefs d'entreprise français sera dirigée par M. Jean Burelle, président de Medef-International. Les travaux de cette rencontre seront organisés autour de panels composés de chefs d'entreprise algériens et français qui animeront les débats autour des préoccupations communes. Il convient de noter que les ministres français du Commerce extérieur et du Redressement productif ainsi que les ministres algériens du Développement industriel et du Commerce rencontreront les chefs d'entreprise algériens et français durant la première partie de la matinée du même jour et interviendront en séance plénière. Selon des sources, le Premier ministre français sera accompagné d'une dizaine de ministres, de 8 représentants de grands groupes et de 40 patrons de petites et moyennes entreprises. On parle de quatre groupes de travail, économie, coopération et sécurité, éducation et enseignement, et politique. Le Premier ministre se rendra à Oran où son programme permettra d'illustrer le développement du partenariat économique entre les deux pays dans une logique gagnant- gagnant (visite du tramway d'Oran et d'usines de Renault et Lafarge), ainsi que les coopérations engagées au service de la jeunesse algérienne, notamment dans le domaine de l'enseignement supérieur et de la formation professionnelle (visite de l'Ecole nationale polytechnique d'Oran). La France n'est plus le premier fournisseur de l'Algérie. Elle a été détrônée par la Chine. Entre janvier et septembre, Pékin s'est classé premier fournisseur de l'Algérie avec 4,95 milliards de dollars, soit 11,98% des importations globales du pays. Mais, pour les Français, il faut attendre la fin de l'année pour tirer les conclusions. Par ailleurs, indiquent-ils contrairement aux Chinois, les entreprises françaises investissent en Algérie et dans certains domaines elles investissent dans la substitution à l'importation, comme c'est le cas dans le médicament. M. R. Nom Adresse email