Pour elle, seul un Parlement représentatif de la volonté populaire est de nature à faire face aux velléités d'interventions étrangères qui ciblent l'Algérie. La secrétaire générale du PT, Louisa Hanoune, lors de son meeting régional animé, hier, à Oran à la salle de cinéma El-Feth, aura été très offensive devant un parterre de cadres et de militants de son parti. Elle ne cessera de distiller des pics "aux plumes instrumentalisées" qui ont critiqué sa réélection à la tête du PT lors du 7e congrès. Très attendue sur la question de la présidentielle, entre sa propre candidature et un éventuel soutien à un 4e mandat du chef de l'Etat, l'oratrice dira réserver et la décision et l'annonce finale pour la mi-janvier, date de la désignation d'un nouveau bureau politique. Elle ajoutera en substance : "Je ne suis pas comme ces candidats privés qui militent pour leurs ambitions personnelles. Je suis SG d'un parti politique et c'est notre lecture politique qui nous dicte ce calendrier." L'autre moment fort des déclarations de Louisa Hanoune a été d'évoquer les ingérences américaine et française dans les affaires de politiques nationales économiques, y compris leur interventionnisme à l'international, qu'elle liera à cette situation "d'affaiblissement des institutions algériennes". Un affaiblissement qui est dû, selon elle, à la nature des institutions héritées du parti unique et qui ne sont pas issues de la volonté du peuple, parlant alors d'une APN élue avec seulement 20% de votants. Pour l'intervenante, quoi de plus normal que d'assister aujourd'hui à des tentatives d'imposer à l'Algérie des choix de politique économique. "Ils (les pays occidentaux, ndlr) utilisent tous les moyens, comme par exemple on a entendu le Premier ministre Français dire qu'il a vu le président et qu'il se porte bien. Il y a l'ambassadeur américain, représentant de l'impérialisme US avec ses gros sabots, qui convoque une conférence de presse pour ordonner d'abolir le 51-49% et permettre plus de transfert de bénéfices." Et à Mme Hanoune de poursuivre sur un ton tout aussi direct et réfléchi en assénant que "d'autres le font de manière beaucoup plus ou moins fine, mais le résultat est le même. C'est pour cela qu'au PT nous parlons d'immuniser la nation avec des institutions crédibles, fortes, qui émanent de la souveraineté du peuple. Faisons en sorte que pour l'élection présidentielle, il y ait une rupture avec cette situation et qu'après le scrutin présidentiel, des élections législatives anticipées donnent plus de prérogatives à une vraie Assemblée qui pourra amender la Constitution". Auparavant, la SG du PT a longuement évoqué la situation interne avec les mouvements sociaux revendicatifs, les droits des chômeurs et des travailleurs du pré-emploi, les syndicats autonomes et la nécessité d'œuvrer pour préserver les droits et emplois des travailleurs algériens. D'ailleurs, elle ne manquera pas de qualifier la présence de syndicalistes UGTA notamment, dans les rangs de son parti, comme étant un atout et une garantie que son parti était bien ce parti garant des droits des travailleurs. D. L Nom Adresse email