«Le Parti des travailleurs est le seul qui mobilise lors de cette campagne électorale.» En s'assurant ainsi de la «mobilisation populaire», la secrétaire générale du Parti des travailleurs est pratiquement certaine de la victoire de son parti lors des élections législatives du 10 mai prochain.«Si les élections législatives seront honnêtes, ce sera une débâcle pour les partis de l'Alliance présidentielle», a prédit Louisa Hanoune, lors d'une conférence de presse animée, hier matin, au siège de son parti à Alger. Pour elle, le Parti des travailleurs a non seulement doublé le nombre de ses militants, mais il a «gagné beaucoup de sympathie». Pour illustrer ses propos, elle a estimé que les meetings qu'elle a animés sont une preuve de l'adhésion populaire à son parti. «Même les observateurs étrangers sont surpris par la mobilisation populaire dans nos rencontres», a-t-elle estimé. Cela lui donne une assurance quant à l'issue des élections, du moins pour son parti. «En 2007, nous avions eu 77 députés. On a volé la majorité. Cette fois-ci, le parti est devenu plus grand. Nous aurons donc plus de sièges», a-t-elle encore prédit. Et s'il y a fraude ? Louisa Hanoune ne veut pas anticiper la question. Mais elle dit compter «sur la mobilisation populaire pour faire échouer» toute velléité de fraude. «Des citoyens nous ont dit qu'ils feront échouer toute tentative de ce type», a-t-elle assuré.Louisa Hanoune n'a pas oublié les leitmotivs qui font ses discours politiques. Elle s'est longuement interrogée sur la provenance des fonds de certains partis politiques, notamment les nouveaux d'entre eux. Elle a cité comme exemple un «chef de parti qui fait sa publicité sur une chaîne étrangère». Elle a également posé la question des nouveaux partis politiques qui ne doutent pas de leur victoire. La secrétaire générale du Parti des travailleurs ne croit pas à la victoire des islamistes lors des élections du 10 mai prochain. «Certains meetings de l'Alliance verte sont chahutés par la population parce qu'ils proposent un programme libéral», a-t-elle dit. Même le FFS est devenu, à ses yeux, un parti libéral. «C'est étrange. Un parti qui se dit socialiste est parti exposer une vision libérale au FCE», a-t-elle commenté. Cela veut dire, selon elle, que «le PT est le seul parti socialiste du pays». La preuve, à ses yeux, est que le Forum des chefs d'entreprises ne l'a pas invitée à ses rencontres. «Ils ne nous ont pas invités parce que nous sommes totalement en désaccord avec leurs propositions». Louisa Hanoune a accusé un parti politique d'avoir tenté de saboter un de ses meetings à Sétif. «Ils nous ont coupé le courant électrique pendant une heure et demie», a-t-elle accusé. Quel est ce parti ? Elle n'en dira pas plus. Mais «la justification nous est venue de Sawt El Ahrar», le journal du FLN. Autre indice ? «Ce journal écrit des contrevérités. Pourtant, moi, je n'ai jamais attaqué Belkhadem sur des questions personnelles.»Plus généralement, la chef du Parti des travailleurs, qui aurait souhaité que sa photo figure sur les bulletins de vote pour «gagner plus de voix», avertit contre «ceux qui jouent avec le feu». L'avertissement est double : «D'abord, nous n'allons pas permettre à ces gens-là de frauder. Deuxièmement, ce feu-là risque de nuire à l'Algérie.» Une réplique du discours qui fait référence à des interventions extérieures. A. B.
Louisa Hanoune à Aïn Defla : «Il faut faire face aux risques des mutations externes» La Secrétaire générale du Parti des Travailleurs (PT), Louisa Hanoune, qui a animé, hier, un meeting populaire au niveau du cinéma El Kawakib de la ville de Khemis Miliana, dans la wilaya de Aïn Defla, a axé son discours sur la situation actuelle dans les pays voisins, à savoir le Mali et la Libye, une situation qui semble très dangereuse pour Mme Hanoune, d'autant qu'elle risque de se répercuter négativement sur notre pays. Devant ses adhérents et sympathisants, la SG du PT a déclaré que les toutes prochaines élections législatives sont très importantes pour l'avenir du pays. Pour elle, il faut se mobiliser davantage pour faire face aux mutations externes et cela ne peut se faire que par l'élection d'une Assemblée jouissant de toutes les prérogatives. Par ailleurs, Mme Hanoune a mis l'accent sur le volet social et sur la vie quotidienne de la population. D'après elle, 20% de la population sont encore classés pauvres alors qu'il existe un déséquilibre sur le plan du développement local. L'intervenante n'a pas cessé de rappeler le rôle que doit jouer la prochaine Constitution, laquelle doit obliger l'Etat à éradiquer la pauvreté et à assurer la gratuité de l'enseignement et des soins de santé. Son rôle consiste à garantir également les droits sociaux, conclura Mme Hanoune. M. A.