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La date sera arrêtée samedi
Les boulangers menacent de faire grève
Publié dans Liberté le 04 - 03 - 2004

Il y a près de 17 000 boulangers qui sont susceptibles d’adhérer au mouvement de protestation dont la date sera fixée ce samedi.
Les boulangers seront incessamment en grève à travers tout le territoire national et fermeront les portes de leurs locaux pendant trois jours, si aucun compromis ou solution de dernière minute n’est trouvée avec le ministère du commerce, samedi. Le comité national des boulangers (CNB) se réunira ce samedi, pour fixer la date du débrayage. Ces commerçants ont recouru à cette ultime action de protestation devant l’indifférence des pouvoirs publics. L’État, estiment-ils, se confine dans un mutisme inexplicable.
Les diverses démarches entreprises par le CNB à savoir, la concertation, les discussions avec le ministère du commerce et l’élaboration de la plate-forme de revendication, n’ont pas abouti. Près de deux mois après leur réunion avec le ministère et autres institutions impliquées, ils n’ont obtenu aucune réponse. Au moment où les syndicalistes posaient un problème sérieux et proposaient des solutions concrètes, avoue le secrétaire général du CNB, M. Benabdesslam, le ministre des finances déclarait, tout de go, que les prix du pain ne connaîtront pas d’augmentation, sans toutefois, tenir compte de la position des premiers concernés. Des assemblées générales ont été tenues, ces derniers temps par les boulangers, à travers les 48 wilayas. Ils sont, à l’unanimité, convaincus que seul un mouvement de grève pourrait secouer les dirigeants. “Le silence des pouvoirs publics n’est autre qu’un mépris pour notre corporation�, regrettera M. Benabdesslam. Pourtant, poursuivra-t-il, l’État considère le pain comme un produit stratégique voire vital. D’où son prix réglementé depuis 1996, conformément au décret exécutif N° 96-132 du 13 avril 1996. Or, un tel prix n’arrange plus les boulangers qui ont vu leurs charges fiscales et parafiscales, les coûts du fioul, de la main- d’œuvre, de la levure, du sel, de l’eau, subirent une hausse pendant ces huit années. À cela, il faut ajouter les différents prix de la farine qui, soulignera le SG du CNB, ont, en effet, enregistré une hausse. La farine panifiable devait être, en revanche, cédée, selon cette loi, à 2 000 DA le quintal. Ce n’est pas l’avis d’un responsable au ministère du commerce qui précise que hormis le prix de la farine de qualité supérieure, celui de la farine panifiable n’a pas augmenté.
Hausse du prix de la farine panifiable
Contacté, hier, ce responsable a invité les boulangers à dénoncer les minotiers qui vendent la farine panifiable à plus de 2 000 DA/quintal. Le ministère du commerce, affirmera le SG, a reconnu implicitement la légitimité des doléances des boulangers sans pouvoir prendre une quelconque décision. En effet, le département de M. Boukrouh a, à l’issue de sa rencontre avec les différentes parties concernées, soumis un dossier ficelé au chef du gouvernement. Ce document contient les trois solutions possibles qui se présentent aux pouvoirs publics pour régler la problématique de l’augmentation éventuelle des prix du pain à laquelle menacent de recourir les boulangers.
La première proposition a trait à la déréglementation des prix du pain. Autrement dit, laisser les prix du marché s’opérer d’eux-mêmes selon les mécanismes du marché. Sinon, maintenir les tarifs du pain et de la farine dans le régime des prix réglementés mais en réajustant ceux (prix) du pain et par conséquent les coûts de la farine. La troisième issue à la crise qui risquerait de se produire au cas où les commerçants vendraient leur pain plus cher, est la mise en place d’un dispositif de stabilisation des prix.
Des solutions existent mais le problème persiste
Cette dernière mesure peut se faire dans le cadre d’une loi de finances complémentaire à travers des dispositions qui permettront d’“écrémer� en cas de baisse des prix et de soutenir quand les tarifs flambent. Les quelques décisions prises par l’Exécutif ont trait à l’instruction donnée à l’OAIC d’approvisionner ces entreprises de transformations privées jusqu’à hauteur de 50% de leurs capacités afin d’éviter leur fermeture. Les sociétés qui ne fabriquent que la farine de panification subissent, cependant, les conséquences. Car, elles achètent le blé tendre qui est leur matière première, à des prix évalués dans la fourchette de 1 550 et 1 650 DA/quintal. Or, avec de tels coûts , les minotiers ne peuvent céder leur farine de panification qu’à des prix allant de 2 250 à 2 500 DA/quintal. Ce qui constitue une transgression du décret exécutif N° 96-132 du 13 avril 1996. Le prix de la farine panifiable fixé, conformément à cette loi, à 2 000 DA/quintal, a été déterminé sur la base d’un prix d’un quintal de blé tendre estimé entre 1 285 et 1 300 DA. Résultat des courses : les minoteries ne sont pas en mesure de respecter cette loi puisque, par souci de rentabilité, ils ne peuvent vendre leur farine qu’à un prix se situant entre 2 250 DA et 2 500 DA/quintal. Cet état de fait n’a pas laissé indifférent les boulangers qui ont revendiqué le relèvement des prix du pain courant et amélioré qui demeurent inchangés depuis 1996. Une telle situation a contraint, selon les dires d’un syndicaliste, plus de la moitié des minotiers privés à mettre la clef sous le paillasson. Car l’OAIC, soutient-on, n’est capable d’approvisionner en blé tendre les minotiers publics et privés qu’à hauteur de 50% seulement. Pis, l’office n’assure, selon le SG du CNB, que 30% actuellement de leur approvisionnement.
Avec un tel taux, il est impossible de réguler le marché en blé tendre. Ce qui a poussé les boulangers à procéder unilatéralement à des augmentations individuelles dans plusieurs wilayas.
Les 17 000 boulangers répartis à travers le pays préviennent les pouvoirs publics des conséquences qu’engendrera une telle grève. La population est de ce fait avertie. Le pain risque de manquer les prochains jours au cas où les boulangers mettraient à exécution leur menace.
B. K.


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