Les troupes gouvernementales sud-soudanaises et les rebelles de l'ex-vice-président Riek Machar continuaient à s'affronter hier dans la ville stratégique de Bor, capitale de l'Etat sud-soudanais du Jonglei, a-t-on indiqué de sources concordantes. Les forces rebelles et gouvernementales ont toutes deux confirmé des combats en cours dans la ville stratégique de Bor. Cette ville, actuellement tenue pas les rebelles, a changé trois fois de mains depuis le début des hostilités. D'autres affrontements ont été signalés dans la région du Haut-Nil, où les rebelles affirment bénéficier de nouvelles défections au sein de l'armée. "Nos forces se concordent", a dit le porte-parole des rebelles, Moses Ruai Lat, répétant que les rebelles étaient prêts à attaquer Malakal, la capitale du Haut-Nil, et même la capitale sud-soudanaise Juba. Le Soudan du Sud est ravagé depuis le 15 décembre par des affrontements entre l'armée et les rebelles menés par l'ex-vice président Riek Machar. Le conflit, qui a déjà fait des milliers de morts et près de 200 000 déplacés, a déjà aussi affecté la production pétrolière. Des "massacres, viols, meurtres à caractère ethnique" ont aussi été reportés dans les deux camps, sur lesquels les Nations unies promettent d'enquêter. Car le conflit a pris une dimension tribale, opposant les Dinka de Salva Kiir aux Nuer de Riek Machar. "Nous faisons face à une catastrophe humanitaire", a affirmé le chef des opérations humanitaires de l'ONU au Soudan du Sud, Toby Lanzer. "C'est une période critique pour le pays. Les combats doivent simplement cesser", a-t-il indiqué. R. I./Agences Nom Adresse email