"Il y a usurpation de fonction car le directeur du laboratoire n'est pas habilité à répondre à la place de l'expert désigné par la justice, qui est le seul à se prononcer sur la demande faite par les juges", a affirmé Me Bourayou. Pour la première fois, Tahkout Mahieddine assiste au procès qui l'oppose à Khelifati Hacène, P-DG d'Alliance Assurances. Alors que l'expertise, tant attendue par les deux parties, n'a rien donné, puisque le directeur de l'Institut national de criminalistique et de criminologie (INCC) de Bouchaoui a rendu une réponse signifiant à la justice que "l'expertise et l'authentification des documents en litige sont difficiles à établir sur des photocopies", Me Bourayou, avocat de la défense, a exigé une expertise intellectuelle et la désignation d'une commission du ministère des Finances pour examiner l'ensemble des pièces du dossier. "Il y a usurpation de fonction car le directeur du laboratoire n'est pas habilité à répondre à la place de l'expert désigné par la justice qui est le seul à se prononcer sur la demande faite par les juges", a affirmé Me Bourayou. Il n'a pas manqué, lors de sa plaidoirie, d'accuser Tahkout de "faussaire", tout en s'interrogeant sur le nombre de signatures, au nombre de 5, qu'il utilise pour valider ses documents administratifs. La juge exhibe le contrat de 2011, objet du litige, qu'elle a entre les mains, mais M. Khelifati intervient pour contester l'authenticité du document arguant que les cinq premières pages sont de simples photocopies paraphées par de faux visas. "Non, c'est complètement faux, le document est authentique. Il a été vérifié par la justice et confirmé par le traducteur. C'est pourquoi, je demande de nous ramener le document original du contrat qu'il a utilisé pour sa traduction en langue arabe." Me Ksentini a affirmé qu'il est impossible de faire une expertise sur une photocopie car celle-ci peut être manipulée comme on veut : "Comment se fait-il que M. Khelifati signe un contrat de 50 milliards sans garder une copie authentique du contrat ?"Et d'ajouter : "Nous avons la certitude que la traduction a été faite sur la copie originale, d'où notre demande pour le maintien du premier jugement et l'augmentation du montant des dommages et intérêts à 30 millions de centimes à l'encontre du prévenu." Pour rappel, M. Khelifati a été condamné à une peine de 18 mois de prison assortie d'une forte amende pour faux et usage de faux. À l'heure où nous mettons sous presse, le procès se poursuit toujours au niveau de la cour de Boumerdès. M. T. Nom Adresse email