Un peu plus d'un mois après leur dernière explication en 16e de finale de Coupe d'Algérie, qui avait vu, rappelons-le, la formation kabyle se qualifier aux tirs au but, l'USM Alger et la JS Kabylie se sont encore retrouvées, hier soir, pour un nouveau face-à-face terrible au stade Omar-Hamadi de Bologhine, cette fois, pour le compte de la 17e journée de championnat, et ce, avec des objectif différents. D'un côté, les gars de Soustara étaient assoiffés de revanche et surtout soucieux de conforter leur fauteuil de leader tout en aspirant éloigner considérablement un club rival pour la course au titre, alors qu'en face, les Canaris du Djurdjura étaient avides de freiner l'élan du leader "usmiste" tout en espérant rester dans le peloton de tête pour la suite du parcours. C'est ce qui explique que dès le premier coup de sifflet donné par l'arbitre international, M. Amalou, les vingt-deux acteurs jettent aussitôt toutes leurs forces dans la bataille, et ce fut l'USMA qui a failli ouvrir le score dès la 2' de jeu par le Malgache Andréa, mais sa reprise de balle terrible est déviée du dos par Remache en corner. La JSK réplique du tac au tac, et sur un centre du même Remache, le Camerounais Ebossé reprend de la tête, mais le gardien Mansouri, qui avait remplacé l'international Zemmamouche suspendu, est bien placé pour maîtriser le cuir (3'). Le jeu est très rapide d'un côté comme de l'autre et ce vieux briscard de Rial réussit à planter un but d'anthologie en tentant un lob victorieux des... 60 m pour surprendre incroyablement l'infortuné Mansouri visiblement surpris par un tel culot du capitaine d'équipe kabyle (5'). Le leader ne baisse pas pour autant les bras puisqu'il prend l'adversaire à la gorge et, sur un corner bien appuyé de Benmoussa, Meftah a failli égaliser de la tête sans le bon placement d'Asselah qui réussit à se coucher magistralement sur le cuir (6'). Les débats sont alors très animés, et Khoualed (11') et Benmoussa (19') du côté "usmiste", tout comme le Libyen Zaâbya, à deux reprises (13' et 22') du côté kabyle, auraient pu encore scorer, mais ils manquèrent de lucidité dans leurs tentatives. L'USMA ne lâche pas prise et finira pas être récompensée sur un penalty logique concédé par le fougueux Benlamri sur Kouidri, et Meftah ne se pas fait prier pour niveler la marque (28'). Pis encore, les Algérois auraient même pu doubler la mise deux minutes après, lorsque le longiligne Zyaya écrase un ballon rageur sur le poteau gauche d'Asselah archi-battu (30'), mais voilà que de l'autre côté, Yesli réplique pas un coup-franc bien enveloppé qui s'écrase sur le poteau gauche de Mansouri, lui aussi carrément hypnotisé (37'). Malgré d'autres tentatives de part et d'autre, le score ne fit qu'amplifier le suspense à la pause. Pluie en seconde mi-temps, et c'est l'USMA qui a failli doubler la mise par Benmoussa sur un autre coup franc puissant, qui s'écrase une fois de plus au ras du poteau (50'). En fait, ce n'était que partie remise puisqu'à l'heure de jeu, Zyaya profitait d'un beau centre de Koudri et surtout d'un raté monumental de Rial pour fusiller littéralement Asselah (60'). La JSK jouera alors son va-tout avec l'incorporation du tandem Messadia-Si Salem en remplacement de Mekaoui blessé et Ebossé effacé, mais les Usmistes réussissent à creuser l'écart par ce diable de Zyaya qui profitera d'un excellent centre de Ferhat et d'une passivité effarante des défenseurs kabyles pour sceller le sort du match (73'). On pensait que c'en était fini des chances kabyles, mais voilà que la JSK trouve les ressources nécessaires pour jeter ses dernières forces dans la bataille. Et elle aurait pu prétendre à un penalty suite à une faute flagrante du gardien Mansouri sur Messadia à la 85', mais l'arbitre du match, M. Amalou, qui a carrément raté son match et n'a guère honoré son garde d'international, ferme incroyablement les yeux sur cette faute claire comme de l'eau de roche pour se racheter ensuite d'une façon ridicule sur un autre penalty pas du tout évident, qui permet au capitaine Rial de réduire le score (90'). Il reste alors 4 minutes de temps additionnel à jouer et l'USMA est en infériorité numérique après l'expulsion d'El-Orfi pour cumul de cartons, mais il était dit que le leader tenait fermement à sa précieuse victoire au moment même où les Kabyles en voulaient terriblement au referee, ce qui vient nous rappeler, en fait, que le mal du football algérien réside dans son arbitrage, car sans la sportivité des deux équipes, la partie aurait pu gravement dégénérer en fin de partie, et ce, par la faute d'un arbitre visiblement dépassé par les événements. M H Nom Adresse email