Il est de tradition en Algérie de mettre l'agenda électoral sous le sceau de l'état d'urgence, c'est pourquoi la conjoncture actuelle réclame une observation plus aiguë de la vie politique de la nation, en raison de l'importance des enjeux sur les perspectives d'évolution réelle de notre système politique. Cette situation nous interpelle et appelle à une prise de position claire et libre, chacun selon sa propre conviction. Nous devons faire des choix, c'est le sens même du combat politique, et les inscrire dans des démarches fondées sur les convergences autour des programmes pour réussir une transition vers un système démocratique et consensuel auquel j'ai, pour ma part, toujours appelé avec un engagement sincère et indépendant. L'Algérie doit pouvoir organiser une transition politique dans laquelle les institutions joueront un rôle central dans le passage de la légitimité historique à celle de nouvelles légitimités qui articulent aujourd'hui le fonctionnement du monde moderne. À ce titre, je m'associe à l'appel de Ali Benflis pour une transition sereine et consensuelle dans laquelle les Algériens seront écoutés, consultés et partie prenante dans toutes les décisions qui seront prises par le gouvernement. Je salue son combat pour la défense des droits de l'Homme et son engagement pour l'indépendance de la justice et le respect des droits de la défense, qui représentent la meilleure des garanties de l'égalité des droits citoyens et des gages pour la stabilité et la cohésion sociale. Je partage également sa vision d'un Etat exerçant pleinement sa responsabilité de puissance publique, sa mission de défense du pays et son pouvoir de régulation. J'adhère enfin à son engagement de mettre les ressources humaines algériennes et l'entreprise au centre du processus de création des richesses et d'en assurer une redistribution équitable entre tous les Algériens. A. R. Nom Adresse email