Sportivement en mauvaise posture, le Mouloudia d'Oran connaît une nouvelle crise administrative avec cette toute aussi nouvelle démission de son président Youssef Djebbari. Intervenant à une partie de la saison où l'équipe première n'est pas vraiment au faîte de sa forme, comme l'atteste la récente défaite à domicile face à l'Entente de Sétif, l'annonce d'un éventuel départ de Djebbari vient, ainsi, juste compliquer davantage une situation déjà assez alambiquée en sa présence. "Je n'en peux plus de vivre tout cela. Je ne peux plus supporter ce traitement et toutes ces insultes. Ceux qui veulent diriger le club n'ont désormais qu'à se présenter et prendre le relais", avait pesté, dépité, le P-DG de la SSPA-MCO. Un discours qui vient au lendemain du tourbillon d'insultes dans lequel Djebbari a été pris à l'occasion de la réception de l'ESS. "Il ne démissionnera pas. C'est juste des paroles à chaud destinées surtout à la consommation. Quand le ton acerbe de la galerie mouloudéenne baissera, Djebbari reprendra du service le plus normalement du monde. Il veut juste se faire oublier un peu", estime, ainsi, un des responsables mouloudéens. Pour ceux qui connaissent à la perfection le personnage, "une telle annonce viserait surtout à dédouaner Djebbari lorsque les joueurs commenceraient de nouveau à réclamer leurs arriérés". "En agissant de la sorte, alors qu'il sait pertinemment que la situation irait, avec ou sans lui, en empirant, Djebbari n'aurait, ainsi, plus à se justifier puisqu'il n'aura qu'à répéter à satiété qu'il est démissionnaire", estiment, à ce propos, ses proches collaborateurs. Ce préavis de départ risque d'autant plus d'assombrir davantage un tableau déjà bien obscur, qu'il faudra attendre la tenue d'une assemblée extraordinaire des actionnaires de la société sportive qui gère l'équipe professionnelle avant de connaître les intentions exactes de Djebbari et l'identité de celui qui aura à le remplacer au poste de P-DG. Mais jusqu'à hier, soit plus de 24 heures après son annonce, le président démissionnaire n'avait encore informé aucun membre du conseil d'administration ou actionnaire de la SSPA-MCO de sa décision, ce qui confirme la thèse du vrai faux départ. Côté terrain, l'équipe première devait reprendre hier après-midi les entraînements du côté de l'hippodrome d'Es-Sénia, question de fuir le stade Ahmed-Zabana et une éventuelle descente des ultras. Les jours, voire les heures de Djamel Benchadli sont, cependant, bel et bien comptés. La direction compte lui mettre le DTS Zakaria Djebbour "dans les roues", afin de le pousser à la démission, en attendant l'arrivée à Oran de l'Hispano-Suisse Raoul Savoy, officiellement contacté hier, comme il l'a confirmé à Liberté. "Oui, il y a eu un contact. Mais il me faut plus de détails sur le projet et les moyens mis à disposition avant de prendre une décision", nous annonçait, hier en milieu d'après-midi, celui qui avait sauvé le MCO d'une bien mauvaise posture en 2012. R. B Nom Adresse email