Quelques deux cents supporters du Mouloudia d'Oran, issus principalement du populaire et populeux quartier d'El-Hamri et connus pour être d'actifs membres du comité présidé par Salem Fodhil, se sont rassemblés, samedi en fin de journée, pour observer un sit-in sous les fenêtres du bureau du président de la SSPA-MCO Youssef Djebbari, à haï El-Barki. Leurs principales réclamations et doléances tournaient autour du “refus de voir Belhadj Mohamed dit ‘Baba' accéder au poste de président du MCO”, exprimant également entre autres “leur souhait de voir le Suisse Raoul Savoy être reconduit dans sa fonction d'entraîneur en chef de l'équipe professionnelle”. Ayant eu vent de cette manifestation hostile à sa politique visant à devenir le patron du MCO, Belhadj Mohamed a finalement décidé de renoncer à son ambition, confirmant au passage sa faiblesse face à la moindre pression de la rue mouloudéenne. La réunion extraordinaire qui devait réunir les membres du conseil d'administration hier aux alentours de 19h à l'hôtel Sheraton a perdu, de fait, avant terme, son importance dans la mesure où elle devait officialiser l'accord initial selon lequel Youssef Djebbari cèderait le poste de P-DG de la SSPA-MCO à “Baba” contre un engagement du dernier nommé d'effectuer une opération recrutement de grande envergure et de régulariser la situation financière des joueurs de la saison qui vient de s'écouler. Entretemps et une semaine durant, les conditions de “Baba”, idées de conseillers de l'ombre connus à Oran pour tirer les ficelles, ont fini par exacerber les partisans de Djebbari, annonçant un divorce imminent entre les deux candidats. À moins, donc, d'un extraordinaire retournement de situation qui paraît improbable, le Mouloudia d'Oran demeure encore avec un P-DG démissionnaire (Djebbari), un actionnaire majoritaire qui a peur de s'aventurer (Belhadj), des actionnaires inutiles et tellement versatiles et des supporters divisés en deux camps prêts à multiplier les regroupements et les sit-in pour faire entendre leur voix et pousser les autorités locales à intervenir. Encore une fois.