Le président français, François Hollande, a foulé le sol tunisien, jeudi, pour sa deuxième visite en sept mois. Cette fois, il est revenu pour célébrer la nouvelle Constitution tunisienne. Il a été le seul chef d'Etat occidental à assister à la cérémonie d'adoption de la loi fondamentale. Lors de son intervention à l'assemblée nationale constituante, François Hollande a salué la nouvelle Constitution tunisienne, estimant qu'elle pouvait "servir d'exemple à d'autres pays" et soulignant qu'elle prouvait que "l'islam est compatible avec la démocratie". Devant les députés, le président Moncef Marzouki, le président de l'assemblée Mustapha Ben Jaâfar, les ministres et autres invités de marque, Hollande a pointé "un texte majeur" qui "fait honneur à votre révolution et peut servir d'exemple à d'autres pays". "Cela confirme ce que j'avais dit en juillet [lors de sa première visite, NDLR] : l'islam est compatible avec la démocratie", a-t-il ajouté. "A ce moment-là rien n'était acquis, des menaces lourdes" pesaient sur ce processus, a-t-il rappelé. "La Tunisie n'est pas une exception, c'est un exemple." "Vous incarnez l'espoir dans le monde arabe et bien au-delà", a aussi déclaré le président français vantant "un pays hospitalier, accueillant, beau et démocratique". "Je mesure les défis qui vous attendent encore", a-t-il poursuivi, mentionnant notamment la loi électorale qui doit encore être adoptée pour que des élections puissent avoir lieu en 2014. Le président français est le seul chef d'Etat européen à venir à Tunis pour célébrer, en compagnie essentiellement d'homologues africains, la nouvelle Constitution tunisienne, mais aussi pour achever la réconciliation avec le pays pionnier du Printemps arabe. Les présidents tchadien, gabonais, guinéen, mauritanien et libanais ainsi que les Premiers ministres algérien et koweïtien ou encore le président du Conseil européen Herman van Rompuy sont attendus dans la capitale tunisienne. Certains d'entre-eux sont arrivés dès jeudi après-midi, à l'instar du Tchadien Idriss Deby. Dans la même journée de jeudi, la présidence tunisienne a dès lors proclamé sur sa page officielle sur Facebook : "Le monde fête avec la Tunisie sa Constitution". "Princes, présidents et représentants d'Etats frères et amis viennent pour partager la joie de la Tunisie et de son peuple", pouvait-on lire dans le communiqué. Selon l'Elysée, François Hollande vient "pour célébrer un succès, un événement positif et important", alors que la Tunisie émerge tout juste d'une année politique turbulente, marquée par six mois de paralysie institutionnelle à la suite de l'assassinat en juillet 2013 d'un député d'opposition, attribué à la mouvance jihadiste. I. O. Nom Adresse email