Vingt-quatre heures après l'embuscade meurtrière tendue par un groupe terroriste très tôt le matin avant-hier à Jendouba, les forces sécuritaires de cette localité ont arrêté 5 individus suspectés d'être impliqués dans cet acte terroriste. Après le refus du transfert des corps à Tunis pour autopsie par les habitants de Jendouba, un staff médical formé de 4 médecins légistes est arrivé, hier, à Jendouba pour autopsier les dépouilles des agents de la Garde nationale tués lors de l'embuscade par des terroristes déguisés en militaires. Selon nos informations, il est possible que les corps des martyrs soient remis à leurs familles qui pourront à leur tour les enterrer dès aujourd'hui. Dans le même sillage, des élèves du gouvernorat de Jendouba ont organisé hier une marche protestataire pour dénoncer les événements terroristes survenus dernièrement, alors que des lycéens ont tenu un sit-in de deux heures. Le secrétaire général du syndicat de l'enseignement supérieur Hassan Ayadi a déclaré que l'organisation des sit-in vient pour dénoncer les opérations terroristes et pour soutenir les familles des martyrs. Alors que tout le monde s'attendait à une réaction du côté du palais de Carthage, le Front Populaire a appelé, dans un communiqué rendu public, toutes les organisations, les composantes de la société civile et le quartet parrain du Dialogue National a mettre en place un plan clair et global pour lutter contre le terrorisme. Le parti de Hamma Hammami a également renouvelé sa volonté de limoger le ministre de l'Intérieur, Lotfi Ben Jeddou, et a demandé la formation d'une commission d'enquête indépendante pour suivre le dossier des assassinats politiques. Lors de son intervention, hier, dans «La Matinale» de radio Shems FM, le sociologue et professeur universitaire Mohamed Jouili a exclu la reproduction du scénario algérien en Tunisie. Mohamed Jouili a ajouté que l'établissement sécuritaire a réussi à faire face aux opérations terroristes et que le citoyen tunisien a confiance en cet établissement. Réagissant à l'acte terroriste perpétré avant-hier dans la localité d'Ouled Manaa à Bulla Régia (gouvernorat de Jendouba), le syndicat général de la Garde nationale a appelé le ministère de l'Intérieur à doter les Gardes nationaux d'équipements de protection et des moyens humains, techniques et logistiques. Le syndicat a réclamé l'accélération de l'adoption du projet de loi soumis par la Présidence du gouvernement à l'Assemblée nationale constituante (ANC) incriminant les agressions contre les forces de sécurité intérieure et les douaniers et garantissant la protection des établissements sécuritaires. Le syndicat a, également, demandé à ce que les agents soient dotés d'une arme individuelle, soulignant la nécessité de renforcer davantage les renseignements en mobilisant les fonds requis, en particulier dans les zones frontalières. Il a, dans le même ordre d'idées, appelé à la création d'une direction générale chargée du terrorisme et d'une direction générale de la formation au sein de la Garde nationale, tout en activant sa brigade d'aviation. L'accent est mis en outre sur l'impératif de doter les agents de gilets pare-balles, de badges et d'uniformes spécifiques et de renforcer les patrouilles spécialisées. I. O. Nom Adresse email