Les conclusions des réunions ministérielles de Nouakchott du 17 mars 2013 et de N'Djamena du 11 septembre 2013 seront au menu des chefs de la diplomatie des pays du Sahel, qui se retrouvent aujourd'hui à Niamey pour évoquer les moyens de renforcer notamment la coopération régionale en matière de sécurité. La situation sécuritaire et politique dans la région du Sahel sera au centre des débats de cette réunion à laquelle prendront part onze pays. Il s'agit de l'Algérie, du Burkina Faso, de la Côte d'Ivoire, de la Guinée, de la Libye, du Mali, de la Mauritanie, du Niger, du Nigeria, du Sénégal et du Tchad, dont les chefs de la diplomatie discuteront au cours de cette troisième réunion ministérielle des pays membres du processus de Nouakchott des moyens de renforcer la coopération régionale en matière de sécurité. Ils s'attelleront à mettre en œuvre des conclusions des réunions ministérielles de Nouakchott du 17 mars 2013 et de N'Djamena du 11 septembre 2013. Les ministres échangeront leurs points de vue sur les prochaines étapes dans le renforcement de la coopération sécuritaire et l'opérationnalisation de l'architecture africaine de paix et de sécurité. Le processus de Nouakchott, qui a été initié par la Commission de l'Union africaine en mars 2013, a pour objectif de renforcer l'échange d'informations, la sécurité aux frontières ainsi que le renforcement des capacités des services de sécurité et de renseignement dans la région sahélo-saharienne. L'objectif recherché est le renforcement de la coopération régionale en matière de sécurité à travers, notamment, l'opérationnalisation de l'architecture africaine de paix et de sécurité dans la région sahélo-saharienne. Il comporte également des interactions avec les organisations régionales et sous-régionales, ainsi qu'avec les Nations unies et des partenaires internationaux, selon le communiqué. Cette réunion ministérielle dans la capitale nigérienne a été précédée par la quatrième réunion des chefs des services de sécurité et de renseignements des pays de la région qui feront le point sur les acquis et approfondiront le processus. A cette occasion, la Mission de l'Union africaine (UA) pour le Mali et le Sahel (Misahel) présentera la stratégie de l'UA pour la région du Sahel. Cette stratégie articule l'action de l'organisation panafricaine dans les domaines de la sécurité, de la gouvernance et du développement dans la région. Après le transfert d'autorité de la Misma à la Minusma, le Conseil de paix et de sécurité de l'UA a jugé nécessaire de maintenir une présence de l'Union africaine afin d'accompagner le Mali et les pays de la région dans leurs efforts de stabilisation et de développement. Cette rencontre de Niamey intervient trois jours après le mini-sommet qui a regroupé dimanche dans la capitale mauritanienne les présidents mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, tchadien Idriss Deby Itno, malien Ibrahim Boubacar Keïta, nigérien Mahamadou Issoufou et burkinabé Blaise Compaoré. Ce sommet a débouché sur la création du "G5 du Sahel", pour coordonner les politiques de développement et de sécurité. L'Algérie a salué, lundi, la création de ce nouveau cadre de coordination et de suivi de la coopération sous-régionale sahélo-saharienne et a félicité les chefs d'Etat des 5 pays pour "cette initiative qui vient donner corps à la nécessité d'une entraide soutenue entre des pays faisant face aux mêmes défis". "Nous saluons la décision de ces pays, qui constituent les principaux points d'appui de la stratégie intégrée des Nations unies pour le Sahel et qui partagent les mêmes spécificités de mutualiser leurs moyens compte tenu de la similitude de leurs conditions socioéconomiques, géographiques et climatiques en vue d'une meilleure mobilisation des financements extérieurs nécessaires au lancement de projets structurants pour éradiquer la pauvreté et promouvoir le développement ainsi que la sécurité humaine", a indiqué le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Amar Belani. Ce dernier a souligné que la création de ce nouveau sous-ensemble dans l'espace sahélien "a fait l'objet de consultations" entre le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, et son homologue mauritanien, Ahmed Ould Teguedi. Il a rappelé que le processus de Nouakchott, qui est mené sous la conduite de l'Union africaine, inclut les 5 pays membres de ce nouveau regroupement ainsi que 6 autres Etats membres de l'UA, et qu'il constitue le "vecteur principal" de l'opérationnalisation de l'architecture africaine de paix et de sécurité dans la région sahélo-saharienne. M T Nom Adresse email