Le rôle central de l'Algérie dans la consolidation de la paix et le renforcement de la sécurité dans la région sahélo-saharienne a été relevé lors de la 3ème réunion ministérielle du Processus de Nouakchott qui se tient mercredi à Niamey (Niger). Le ministre libyen des Affaires étrangères, Mohammed Abdulaziz, a indiqué à la presse, en marge de travaux de la réunion ministérielle, que "l'Algérie joue un rôle central dans la consolidation de la paix dans la région du Sahel". Il a affirmé que "l'Algérie a une vision globale sur le plan de la coopération continentale", tout en précisant que "ce rôle doit être consolidé et renforcé par une volonté politique forte des autres pays de la région". Il a ainsi souligné la nécessité d'une coopération "effective" entre les pays de la région pour faire face aux menaces du terrorisme et de la criminalité organisée transnationale. De son côté, le ministre nigérien des Affaires étrangères, Mohamed Bazoum, a affirmé que l'Algérie jouait un "rôle central" dans le renforcement de la sécurité dans la région du Sahel, ajoutant que "ce pays mobilise beaucoup de moyens notamment pour lutter contre l'insécurité dans cette région". Il a relevé que l'Algérie, qui est au cœur de l'espace sahélo-saharien, est entourée de pays qui sont les plus affectés par l'insécurité régionale. Pour lui, "l'Algérie est appelée à jouer un rôle central ainsi qu'elle le fait à travers une diplomatie dynamique dirigée par un homme d'expérience, en l'occurrence M. Ramtane Lamamra, et grâce à ce pays, a-t-il dit, nous aurons une dynamique pour renforcer encore plus la sécurité dans la région sahélo-saharienne". Le haut représentant de la mission de l'Union africaine pour le Mali et le Sahel (Misahel), Pierre Buyoya, a considéré, lui aussi, que l'Algérie était un pays important dans l'espace sahélo-saharien. "Pour nous, l'Algérie est un pays important dans l'espace sahélo-saharien. Elle joue déjà un grand rôle dans la consolidation de la paix dans cette région", a-t-il noté, mettant en exergue le fait que l'Algérie coopère "étroitement" avec beaucoup de pays de cette région au niveau sécuritaire et économique. "L'Algérie et le pays le plus puissant en matière de développement et nous comptons sur elle pour faire en sorte qu'il y ait une connexion effective entre la partie subsaharienne et la partie nord du Sahara", a-t-il souligné. Les travaux de 3e réunion ministérielle des pays membres du processus de Nouakchott ont débuté mercredi matin à Niamey avec la participation du chef de la diplomatie algérienne Ramtane Lamamra. La rencontre vise à approfondir le processus de Nouakchott, qui a pour objectif de renforcer l'échange d'information, la sécurité aux frontières ainsi que la consolidation des capacités des services de sécurité et de renseignement dans la région sahélo-saharienne. Le processus comporte également des interactions avec les organisations régionales et sous-régionales, ainsi qu'avec les Nations unies et des partenaires internationaux. Le processus de Nouakchott, lancé dans la capitale Mauritanienne par l'Union africaine le 17 mars dernier, inclut, outre l'Algérie, la Côte d'Ivoire, la Guinée, la Libye, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Nigeria, le Sénégal et le Tchad. La 3e réunion du Processus de Nouakchott sur la sécurité au Sahel a été précédée, les 17 et 18 février, par la quatrième réunion des chefs des services de renseignement des pays de la région, qui s'inscrit également dans le cadre du processus de Nouakchott.