Il a été constaté que la plupart des préposés à l'état civil n'ont ni la compétence ni l'expérience exigées pour ces postes. Les citoyens nés hors de la wilaya de Tlemcen ont accueilli avec satisfaction les dernières mesures mises en œuvre par le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales permettant de retirer les actes de naissance auprès de toutes les APC. Mais ils ont vite déchanté. Au niveau de certaines communes comme celle de Tlemcen, ces mêmes citoyens ont manifesté leur mécontentement face au mépris de certaines agents qui désertent carrément le guichet unique ouvert à cet effet, obligeant les administrés à demeurer sur place, debout durant des heures entières, sans pouvoir obtenir en fin de compte satisfaction. On leur notifie tout simplement à l'approche de la fermeture du siège de l'APC l'obligation de rebrousser chemin. Ni leur plainte auprès des autres préposés ni leur tentative avortée de rencontrer le président de l'APC ou ses proches collaborateurs n'ont pu fléchir la position ferme des responsables du service de l'état civil, demeurés imperturbables. Abdellatif, 33 ans, conducteur des travaux dans une entreprise privée, natif de Relizane, a fait le pied de grue pendant deux heures au guichet spécial de l'APC de Tlemcen, sans pouvoir retirer son acte de naissance : "Je suis là depuis 14h et il est presque 16h. La chargée de cette mission a délivré seulement deux actes de naissance puis a quitté son poste pour ne plus y retourner, nous laissant pantois. J'ai vainement frappé à la vitre pour attirer l'attention du chef de service et des autres agents, mais ces derniers, occupés à parler entre eux ou à téléphoner, n'ont même pas daigné nous regarder." Il a été constaté que la plupart des préposés à l'état civil n'ont ni la compétence ni l'expérience exigées pour ces postes, et certains y ont été affectés par mesure disciplinaire. Leur contact avec le public laisse à désirer, et même leurs responsables directs n'osent pas les sanctionner ou, tout au moins, les remettre à l'ordre. Les directives adressées par la tutelle et le wali aux présidents d'APC pour perfectionner le service public et améliorer l'accueil des citoyens ne semblent être que des vœux pieux pour certaines communes de la wilaya, où la bureaucratie s'est solidement et durablement implantée. Car comment expliquer que certaines communes et annexes comme celles implantées dans le tissu urbain du chef-lieu de wilaya continuent d'exiger la carte de vote pour l'établissement du certificat de résidence, malgré la présentation par les administrés de leur carte d'identité, de la facture Sonelgaz, du reçu de loyer, de l'acte de propriété et autres documents ? B. A Nom Adresse email