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Le S12 engendre d'autres contraintes et rallonge les files d'attente
Les passe-droits et le manque de personnel compliquent la situation à Constantine
Publié dans La Tribune le 06 - 10 - 2010


Photo :S. Zoheir
De notre correspondant à Constantine
Nasser Hannachi
Une fois le seuil de l'APC franchi pour accéder aux guichets, le spectacle des longues files d'attente vous saute aux yeux ! Ce n'est pas nouveau pour la population constantinoise habituée au spectre de la bureaucratie. Ces derniers mois, ce phénomène s'est accentué avec la nouvelle file consacrée au fameux acte de naissance spécial S12 exigé pour la constitution du dossier du passeport et de la carte d'identité nationale biométriques. Les agents se démènent comme ils peuvent pour satisfaire une population fort consommatrice en documents administratifs. Car, même s'il n'y a pas urgence pour retirer tel acte ou imprimé, connaissant la caractéristique de nos administrations qui, pour la moindre démarche, exigent des dossiers avec une multitude de pièces, le citoyen profite du moindre temps libre pour se constituer «une réserve» de documents, sait-on jamais… !Ainsi, la sollicitation très forte freine parfois les procédures de confection des papiers. «On doit se partager les tâches pour satisfaire la forte demande», témoigne un fonctionnaire à l'état civil.
De surcroît, avec deux guichets seulement, l'un pour les hommes et l'autre pour les femmes, le flux est loin d'être gérable. Bousculades coups de gueule et éclats de voix sont monnaie courante. «Si l'on respecte la circulaire, on ne doit pas créer un second accès. Et comme beaucoup de monde s'impatiente on a songé à établir un tri», devait nous expliquer notre interlocuteur.
Deux guichets pour plus de 400 demandes de S12 par jour
On remarquera que sur ce plan, les responsables comme les élus locaux sont, semble-t-il, loin des préoccupations et des difficultés que vivent les citoyens et les fonctionnaires qui doivent les prendre en charge. «La municipalité manque terriblement d'effectifs. Il faut créer beaucoup de postes budgétaires pour pallier cette lacune et parvenir à soulager la demande du citoyen», révèle M. Chibane. La problématique du manque de personnel, en deçà du nombre requis, a été soulevée à plusieurs reprises. Mais en vain. L'APC se cache derrière cette carence où l'absence de coordination et le manque de compétence prennent le dessus sur la prestation de service.
L'autre tare qui complique la gestion de l'état civil à Constantine, c'est le passe-droit auquel tout le monde veut recourir. Ce comportement, selon de nombreux citoyens et fonctionnaires, met les employés dans de mauvaises postures. Dès lors qu'on travaille à l'APC, on est sollicité de partout et par tout le monde, la famille, les voisins, les copains et toute personne qui connaîtrait une de vos relations. Il est vrai que ce comportement incivique n'est pas le propre de Constantine ni même de l'administration algérienne, mais il reste qu'il provoque à chaque fois de petites révoltes parmi les gens qui sont là à ronger leur frein en attendant leur tour et voient
quelqu'un, passant par ces voies détournées, emporter la pièce administrative sans même daigner s'approcher du guichet. L'entrée en vigueur du S12 a encore compliqué la situation et renforcé le recours au passe-droit. Certaines personnes ne s'en cachent même pas bien au contraire, elles sont fiers de dire qu'elles n'ont pas eu à faire le pied de grue pour avoir leur document, qu'elles n'ont même pas eu à se déplacer à la mairie car Untel s'en est chargé et le leur a ramené le soir à la maison.Il est de coutume que le rush sur les
guichets de l'état civil s'accentue à chaque rentrée sociale. La constitution de dossiers pour différentes administrations provoque des pics dans la demande en pièces administratives et les différents bureaux et guichets sont pris d'assaut. Qui pour une résidence, qui pour un acte de mariage. La bureaucratie n'en finit pas, clament les citoyens qui sont dans l'obligation de faire des files interminables pour avoir toute cette paperasse dont on se demande toujours si elle est vraiment nécessaire. Ces derniers mois, c'est le fameux S12 qui tient la vedette. On en parle comme d'un sésame. Et de ce parcours harassant pour qui veut l'obtenir. Patience et sang-froid sont plus que nécessaires pour obtenir cette copie conforme d'acte de naissance particulière. Une visite au niveau des guichets illustre le malaise des citoyens, et par ricochet celui des agents et fonctionnaires dépassés par la forte demande. «Plus de 400 actes sont répertoriés au quotidien», nous dira un chef de service. C'est dire le manque de moyens pour accélérer la délivrance de ce document et fluidifier les files d'attente.
Des palliatifs en attendant des solutions qui tardent à venir
Pour essayer de soulager un tant soit peu la pression, les responsables au niveau de la mairie n'ont rien trouvé de mieux que de demander aux citoyens de se restreindre à une seule demande par jour, du moins en ce qui concerne les actes extraits des
registres de naissance. «Malheureusement, ce n'est là qu'une sollicitation qui n'est en aucun cas obligatoire, car chaque individu se présentant aux services a toute latitude de récupérer les papiers dont il a besoin», dira un agent ajoutant que les services travaillent même durant les week-ends pour satisfaire toutes les demandes de S12. De nombreux citoyens que nous avons abordés insisteront sur la longueur des délais dans la remise du papier alors que les services concernés estiment que ces délais ne dépassent pas la semaine. «Si retard il y a, c'est que les services compétents veulent s'assurer de l'écriture des noms propres pour éviter des erreurs. Sinon, il faut vérifier les noms et prénoms en langue française ou les corriger près du tribunal, sans quoi on ne pourra établir l'acte de naissance à usage biométrique», expliquent nos sources ajoutant qu'une cellule de réclamation est active à longueur de journée et prend en charge toutes les anomalies trouvées sur un quelconque acte. Un autre problème ralentit la délivrance des documents. Il a trait à l'avis de mention relatif à l'acte de mariage. «Il est des personnes qui se présentent sans cette pièce délivrée auprès de leur commune où a été établi l'acte de mariage. Cela est nécessaire pour le notifier sur l'acte». Il faut dire que la biométrie est caractérisée par la précision et l'authenticité de toutes les informations qui sont rapportées sur les documents. Elle n'admet pas d'erreurs. Par ailleurs, le maire délivre également des actes aux habitants hors wilaya et qui, à leur naissance, ont été enregistrés à Constantine. Pour mettre un terme aux attentes et aux rendez-vous, on apprend que cette catégorie de personnes pourra retirer dans la journée l'acte après avoir présenté les pièces demandées. La priorité leur est accordée. Ce n'est pas souvent qu'on voit une telle mesure de facilitation qui entend mettre un terme aux va-et-vient de demandeurs mal informés en matière de procédures à entamer en préambule.En définitive, les services d'état civil, qui ont vu les files d'attente devant leurs guichets se rallonger, s'efforcent, avec le peu de moyens qu'ils ont, de gérer au mieux la situation, mais ce n'est pas toujours facile, les citoyens comme les fonctionnaires sont très souvent obligés de prendre sur eux pour ne pas rendre la situation plus compliquée qu'elle ne l'est déjà.


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