Le CS Constantine a réussi certes à passer l'avant-dernier tour de la Coupe de la CAF sans trop d'encombre face au modeste représentant du Liberia, les Red Lions, mais cela reste une maigre consolation pour un club qui avait misé de jouer sur tous les fronts. Il est vrai que le CSC a été confronté à un véritable marathon, à savoir jouer pratiquement 8 rencontres en l'espace d'un mois, et a même réussi à entrer dans le livre des records, dans la mesure où l'équipe a joué deux compétitions à la fois, mais le club était bel et bien averti à l'avance. En effet, avant le début de l'exercice, la direction du club, forte de l'apport de Tassili Airlines, avait décidé de jouer sur trois tableaux à la fois, sans avoir les moyens, à savoir un effectif étoffé et surtout une certaine stabilité dans les affaires du club, puisque en cours de route "l'avion" CSC est passé par des zones de turbulences qui lui ont été préjudiciables. Tout a commencé avec l'affaire Garzitto, qui a miné l'ambiance au sein d'un groupe qui restait pourtant sur une formidable série de 26 matchs d'invincibilité. S'ensuivront des résultats en dents de scie qui ont précipité le départ du coach, puis un intérim jusqu'à la trêve qui sera assuré par le duo Gaouaoui - Laouar, des résultats mitigés mais qui ont permis tout de même de maintenir le CSC dans le haut du tableau. L'arrivée du mercato a laissé place à un certain espoir agrémenté par les assurances d'un sulfureux Boulhabib, qui soufflait le chaud et le froid, qui s'entêtait et soutenait vaille que vaille que l'équipe pouvait jouer sur les trois tableaux malgré tout, à savoir coupe, championnat et Coupe de la CAF, malgré les conseils de la FAF. Ainsi, petit à petit, les rêves des fans se brisèrent un à un sur le rocher des réalités du terrain, puisque malgré l'arrivée d'un coach étranger, en l'occurrence Simondi, le CSC n'a pas réussi son marché d'hiver et n'a pas pu se renforcer qualitativement comme souhaité. Pis encore, il s'est affaibli en laissant partir l'une de ses valeurs sûres, à savoir Boucherit, au MCA, sans pouvoir le remplacer, et même si l'équipe s'est attaché les services de trois joueurs, à savoir l'immigré Bouhenna, Sayeh (MCA) et Ziad (CAB), ces derniers restent des joueurs de seconde zone et loin des noms pompeux avancés jusque-là, ils n'ont été jusque-ici d'aucun apport en Coupe de la CAF, car non qualifiés. Même en championnat, leurs apparitions restent sans attrait. L'élimination en coupe d'Algérie fut le début des malheurs du groupe, s'ensuivra une éviction de l'homme fort jusque-là, Soussou, des affaires du club par l'actionnaire majoritaire et confiant les clés de la bâtisse à un ex-militaire, Bentoubal en l'occurrence, tout cela en attendant l'heure des comptes avec les ex-décideurs d'ici la fin de la saison, car le CSC, au vu des moyens colossaux mis à sa disposition (on parle de 60 milliards de centimes), a "réussi" un énorme gâchis, et ses dirigeants ont eu les yeux plus gros que le ventre, et comme dit l'adage "à trop vouloir courir plusieurs lièvres à la fois, on risque de finir par perdre tout à la fois", quand on sait que lors du prochain et dernier tour avant les poules de la CAF, les Sanafir vont devoir écarter de leur route la redoutable équipe ivoirienne Mimosa. Adlene R. Nom Adresse email