Khaled est un prénom d'origine arabe signifiant "éternel". Dans la tradition musulmane, Khaled est l'un des plus beaux Noms de Dieu, c'est pourquoi on l'emploie aussi comme prénom, avec la particule abd (serviteur), Abd al-Khaled (esclave de l'Eternel, Dieu). Le féminin de Khaled est Khalida. Un des Khaled célèbre est Khaled Ibn Yazid. Mécène, auteur d'ouvrages, un des premiers musulmans à encourager le mouvement de traduction des œuvres grecques et coptes, notamment dans le domaine de l'alchimie. Il était le fils du calife omeyyade Yazid, et devait lui succéder. Mais comme il était jeune, à sa mort, survenue en 683, c'est son oncle Mouawiya II qui lui succède. Il espérait accéder plus tard au califat, mais il en fut écarté. Ibn Ishaq, dans le Fihrist, rapporte qu'on lui fit cette observation : "Qu'avais-tu à faire de t'occuper d'alchimie ?" Ce à quoi, il répondit : "J'espérais le califat et on me l'a enlevé. Il ne me reste que le grand œuvre pour être utile à mes frères et à mes amis." Cependant, Ibn Khaldoun a nié que Khaled se soit intéressé à la science, et qu'on lui a attribué à tort des dictons et des ouvrages. Mais Khaled est connu par ses œuvres, aussi bien chez les musulmans que chez les Européens qui l'on traduit. Un passage du Fihrist signale que Khalid Ibn al-Yazid a été le premier à qui on a traduit des livres grecs et coptes de médecine, d'astronomie et d'alchimie. Il avait pris à son service des savants de l'Ecole d'Alexandrie, le moine Morienus et Etienne d'Alexandrie, l'un des co-auteurs de l'encyclopédie médicale en 16 volumes, tirée des œuvres de Galien. Ibn Ishaq rapporte qu'il a vu quatre ouvrages de Khalid, que celui-ci a écrit également des poésies, réunies en diwân. Quant à Ibn Khalliqan, il écrit que Khaled était versé dans la médecine et l'alchimie et qu'il a produit des ouvrages dans ces disciplines. Morienus cite expressément Khalid dans un ouvrage qui a été traduit de l'arabe au latin, au XIIe siècle, Liber de composione Alchemiea, quem edidit Morienus romanus Calid regi Aegyptiorum. Les historiens européens de l'alchimie datent le livre de Morienus du XIIe siècle et n'ont pas reconnu en Calid, Khalid Ibn al-Yazid. On lui attribue plusieurs livres, dont des ouvrages d'alchimie et un recueil de poésies. Il reste, en manuscrits, trois de ses ouvrages traduits en latin. M. A. [email protected] Nom Adresse email