- Le mathématicien Muhammad Ibn ‘Abd Al-Bâqî. - L'astronome et mathématicien andalou Abû Ishâq Az-Zarqalî, latinisé en Azarchiel ou Arzachel (m. 1100). Il est né à Cordoue mais a passé la plus grande partie de sa vie à Tolède. Il a proposé une nouvelle théorie sur les corps célestes, a changé et amélioré le planisphère de Ptolémée. Ses Tables de Tolède furent traduites en latin. Mais il a surtout inventé un nouveau type d'astrolabe connu sous le nom d'As-Safiha (Ass afea Azarchielis, l'Astrolabe d'Arzachel), qui ne nécessitait pas de tables auxiliaires pour son utilisation , contrairement aux autres astrolabes en vogue. Ses travaux ont été commentés par Jacob Ziegler en 1504 et, en 1534 Nuremberg, Johann Schoner a publié une œuvre renommée sur cette invention : La théorie d'Arzachel, le ère de l'astronomie , sur le Safiha. - Al-Hajjamî, mathématicien, astronome, philosophe et poète qui a conduit une importante étude sur les postulats d'Elucide. Il a travaillé sur les équations du troisième degré et aussi sur le problème de la réforme du calendrier. - L'oculiste persan Zarîn Dast. - Le philosophe, astrologue et médecin égyptien Abû Al-Hasan ‘Alî Ibn Ridwân, latinisé en Haly Rodoam (m. 1067), auteur de plusieurs commentaires médico-philosophiques dont les plus connus sont sur Galien, Hippocrate et Ptolémée. - Le médecin Abû Sa'îd ‘Ubayd Allâh de Baghdâd (m. 1058), le dernier –et considéré comme le meilleur membre de la fameuse famille Bakhtiyashu. - Le médecin Abû Al-Hasan Al-Mukhtâr Ibn Burlân, latinisé en Elimiter, qui a composé les fameuses tables synoptiques nommes Tables de la santé. Collègue et ami d'Abû Sa'îd ‘Ubayd Allâh à Baghdâd, il est mort à Antioche (Antakiyyah, en Turquie) vers 1066. - Le médecin et pharmacologue Abû Al-Mutarrif ‘Abd Ar-Rahmân Ibn Muhammad Ibn Yahyâ Ibn Al-Wâfid de Tolède (m. 1074), auteur du Kitâb al-Adwiya al-Mufrada (Livre des remèdes simples). Il utilisait des méthodes diététiques et a mené des recherches sur l'action des médicaments. Il a également écrit un traité sur la balnéothérapie (thalassothérapie). - Le médecin Yahyâ Ibn Îsâ Ibn Jazla, latinisé en Bengezla (m. 1100). Auteur d'un grand traité de médecine. - Le médecin iraqien Abû Al-Hasan Sa'îd (m. 1101) qui, avec Ibn Jazla, introduit de nouvelles méthodes d'enseignements à l'aide de tableaux synoptiques. - Le géographe et historien Abû Ubayd Abd Allâh Al-Bakrî de Cordoue (m. 1094). Il a élaboré une Description géographique de l'Espagne et un Dictionnaire géographique. - Le grand ingénieur Abdullâh Ibn Yûnus. Lorsque Yûsuf Ibn Tashfin fonda la ville de Marrakech, il nomma Abdullâh ingénieur en chef pour la construction du réseau d'approvisionnement en eau de la ville. - L'agronome andalou Abû Umar Ibn Hajjâj de Séville. Lettre et culture - Nizâm Al-Mullk (m. 1092), le Grand Vizir (Premier ministre) des deuxième et troisième Sultâns Seldjoukides, Alp-Arsalan (m. 1072) et Mâlik Shâh (m. 1092). Il est auteur de Siyasat Nameh (l'Art de gouverner), un des meilleurs traités de science politique et d'administration publique en Islam. - L ‘historien et sociologue Sa'îd Al-Andalûsî (m. 1070). - Abû Al-Fadl Bayhaqî (m. 1077), meilleur historien de l'époque ghaznavide, auteur de Târîkh-i-Ghaznawiyan (Chronique des Ghaznavides) qui va jusqu'au règne du sultân Ibrahîm Ibn Mas'ûd. - Les poètes persans Qatarn (m ; 1072) et Naçîrî Khusrû (m. 1088). - Le prince Ibn Zaydun de Cordoue (m. 1071) , maître de la forme poétique muwashshab, développée en Espagne. Divers - En 1067, fondation à Baghdâd par le grand vizir Nizâm Al-Mulk, de la Madarsa Nizâmiya, un institut d'enseignement supérieur. - Yûsuf Ibn Tashfin (m. 1106), le chef berbère du mouvement almoravide, fonde la ville de Marrakech en 1061 et celle de Tlemcen en 1080. - Vers la fin du siècle, les navigateurs arabes utilisent la boussole, mentionnée pour la première fois vers 1090. XIIe siècle : première moitié 1121. En Afrique du Nord, sous le commandement d'Ibn Tumart (m. 1130), début du mouvement des Muwahhidûn (les Almohades) contre la dynastie régnante es Almoravides. 1147. Abd Al-Mu'min (m. 1163), successeur d'Ibn Tumart, détruit la puissance almoravide et se proclame calife après les conquêtes de Fès n 1146 et de Marrekech en 1147. Plus tard, il unifie l'Afrique du Nord et l'Andalousie. Après 436 ans de domination musulmane, Lisbonne passe sous le contrôle d'Alphonse I (m. 1185) du Portugal. 1147-1269. Règne de la dynastie almohade sur le Maghreb et l'Andalousie. 1148. Lors des croisades, l'armée chrétienne est battue à Damas. Les acteurs Théologie et jurisprudence - Le philosophe mystique Abû Hamîd Al-Ghazâlî, latinisé en Algazel (m. 1111). Natif de Tûs dans le Khurâsân, il a beaucoup écrit sur les réformes religieuses, domaine dans lequel ses œuvres ont laissé une influence profonde. Parmi ses ouvrage bien connus, citons : Ihyâ' Ulûm ad-Dîn (Renaissance de la religion), Tahâfut al-Falâsifa (Incohérence des philosoph es), Kîmiyâ as-Sa'âda (Alchimie du bonheur), Mishkât al-Anwâr (Les Illuminations) et son autobiographie Al-Munqidh min ad-Dalâl (Erreurs et délivrance). Convaincu de la faiblesse des méthodes rationnelles dans la recherche de la vérité, il a montré quel genre de philosophie pouvait être compatible à la fois avec l'Islam et la raison. Le grand vizir Nizâm Al-Mulk, lui confia, en 1091, une chaire dans la célèbre Madrasa Nizâmiya. - Le théologien hanbalite Abû Al-Wafâ ‘Alî Ibn Âqil Al-Baghdâdi (m. 1119). - Abû Muhammad Al-Baghawî (m ; 1122) connu pour son livre Maçâbih as-Sunna (Lumières de la tradition). - Au début de ce siècle, Ibn Tumart (m. 1130) traduit le Coran en langue berbère. C'est la première fois que l'on essaye de traduire la totalité du Coran en une autre langue. Il est le fondateur que de la dynastie berbère des Almohades (Al-Muwahhidûn), qui a gouverné le Maghreb et l'Espagne. - Le théologien et philologue Abû Al-Qâsim Mahmûd Ibn Umar Az-Zamakhsharî du Khwarezm (m. 1143). Il est connu pour son Tafsir al-Qur'ân (Interprétation du Coran) et son œuvre Mufaççal (Le détaillé) qui est devenu un classique dans la philologie arabe. Sciences et technologie - ‘Umar Khayyâm de Nishapur en Perse (m. entre 1122 et 1132), dont le nom complet est Ghiyâsuddîn Abû Al-Fath Ibn Ibrahim Al-Khayyâm. Bien qu'il soit mondialement connu en tant que philosophe et poète grâce à ses Rubâ'iyyât (Quatrains), il fut également grand mathématicien et astronome. Il a écrit un commentair sur les travaux d'Euclide, a classé les équations du second et du troisième degré selon le nombre de termes, a donné des solutions géométriques aux équations du troisième degré et a résolu le problème général de détermination des racines. Il a joué un rôle majeur dans la réforme du calendrier, dont on dit qu'elle fut plus précise que la réforme grégorienne. Dans ce domaine, ses travaux importants restent Mushkilât al-Hisâb (Les difficultés de l'arithmétique) et Muçâdirât (les postulats). - L'astronome andalou Ibn Mas'ûd de Séville, auteur d'un traité sur la trigonométrie. (A suivre)