Les 18 000 habitants que compte cette commune rurale dénoncent leur marginalisation des programmes de développement local. Située à une soixantaine de kilomètres au sud-est de Jijel, la commune d'Ouled Yahia Khadrouche est connue pour son relief montagneux difficile. S'étendant sur une superficie de 108 km2, cette commune rurale compte environ 18 000 habitants. Même si des efforts sont fournis pour ramener le développement à l'ensemble des mechtas, les habitants de cette région dénoncent quant à eux la marginalisation des pouvoirs publics. Selon certains villageois, plusieurs mechtas souffrent d'un manque flagrant d'eau potable, et ce, depuis plusieurs années. "Nous avons tiré la sonnette d'alarme à maintes reprises, en vain", ont-ils indiqué, et d'ajouter : "On utilise des citernes pour s'approvisionner, mais ça reste une solution provisoire, notamment avec l'état piteux des routes qui mènent aux villages et des maladies à transmission hydrique." Bien que cette commune montagneuse ait bénéficié il y a quelques années d'un projet d'AEP, le problème de la pénurie d'eau demeure omniprésent. Un autre problème qui n'est pas des moindres a été posé par les habitants d'Ouled Yahia Khadrouche. Il s'agit de l'état des routes. Les villageois habitant les quelques dizaines de hameaux épars peinent à se déplacer au chef-lieu de la commune. Il y a quelque temps, des villageois du douar Boumed ont procédé à la fermeture du siège de l'APC, exigeant du maire et du chef de daïra d'entamer l'aménagement de la route devenue impraticable. "L'état des routes est catastrophique, on est obligé d'utiliser des ânes pour nous déplacer, et si une personne est malade ce sont tous les habitants qui interviennent pour le secourir !", dévoile un habitant. En hiver, les habitants sont contraints de traverser des pistes et de grosses flaques d'eau pour arriver chez eux. Il suffit de quelques gouttes de pluie pour mettre à nu les défaillances du réseau routier qui relie les différents villages au chef-lieu de commune. Ces villageois, qui expriment leur désarroi face à cette situation pénalisante, interpellent les autorités pour prendre en charge leurs préoccupations légitimes, ce qui permettra de désenclaver leur village. M S Nom Adresse email