Après l'aggravation de la crise sécuritaire dans le pays hôte du Mondial 2014, les soldats vont de nouveau épauler la police de Rio pour renforcer la sécurité. Une disposition signée par la présidente, Dilma Roussef, permet aux militaires d'assurer la sécurité publique et d'agir comme la police dans les rues, notamment dans l'ensemble des favelas du Complexo da Maré, pas encore "pacifié" par la police. Cette favela est à la fois une tâche noire et une zone stratégique pour Rio qui accueillera la finale de la compétition qui se déroule dans douze villes brésiliennes jusqu'au 13 juillet. La décision d'occuper le Complexo da Maré, qui regroupe 16 favelas près de l'aéroport international et trois des principales voies d'accès au centre-ville, intervient après une série d'attaques du crime organisé ayant récemment visé les policiers et les unités de police pacificatrice (UPP) qui occupent déjà les favelas "pacifiées". Le gouverneur de Rio a expliqué que dans le Complexo da Maré, où vivent 100 000 personnes, "il y a des armes, de la drogue, des voitures et des motos volées, et des criminels qui s'y réfugient comme si c'était leur territoire". De nombreuses favelas qui se trouvaient depuis trente ans sous le joug de trafiquants de drogue ou de milices ont été occupées à partir de 2008 par la police, qui a installé à ce jour 38 UPP dans 174 favelas surveillées par 9 500 policiers. D. B./Agences Nom Adresse email