Trois monuments datant de différentes périodes de l'histoire de l'Algérie sont en instance d'être classés au patrimoine culturel national, selon des arrêtés ministériels publiés au dernier Journal officiel daté du 23 mars. Ces arrêtés, publiés jeudi, concernent le Mausolée du roi numide Syphax (IIIe siècle avant JC) à Aïn Témouchent, le bâtiment ex-Rocher noir à Boumerdès, siège de l'Exécutif du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) entre le 19 mars et le 3 juillet 1962 et les bâtiments des abattoirs d'Alger construits au début du XXe siècle. Ils fixent les superficies des zones de classement et leurs délimitations en plus de définir des zones de protection des sites. Ils interdisent également, pour le siège du GPRA et les abattoirs d'Alger, toute construction ou intervention sur et dans les abords immédiats des sites ainsi que tout autre type d'aménagement ou de nouvelle construction dans les zones de protection afin de ne pas gêner la visibilité des monuments. Un plan de protection et de mise en valeur du site archéologique et de sa zone de protection fixe les obligations à la charge des occupants de la superficie délimitée et définie pour le Mausolée royal de Syphax. Les trois textes législatifs prévoient également des sanctions prévues par la loi n° 98-041 du 15 juin 1998 relative à la protection du bien culturel en cas d'entorse à leurs dispositions. Le monument Mausolée royal de Syphax un des témoins matériels de la période numide en Algérie, avait fait l'objet d'actes de vandalisme ayant conduit à sa dégradation, avait indiqué en février dernier la direction de la culture de Aïn Témouchent. Des associations locales avaient alerté les autorités concernées au sujet de ces actes de vandalisme en plus des fouilles anarchiques pratiquées dans les caveaux du monument et qui risquaient de déstabiliser irréversiblement la structure, selon leurs membres. Situé en plein centre-ville de Boumerdès, le siège de l'exécutif provisoire Rocher noir qui a gardé, à ce jour, sa constitution originelle, abrite actuellement le rectorat de l'université M'hamed-Bouguerra. Datant de l'époque coloniale, les abattoirs d'Alger comptent trois salles d'abattage de 3 250 m2 ainsi que des écuries aménagées de 3 764 m2 mais qui ne répondent plus aux normes actuelles. Leur fermeture annoncée par les pouvoirs publics avait été reportée dans l'attente de la construction d'une infrastructure similaire en dehors du centre de la capitale. APS Nom Adresse email