L'idée de la nécessité de la construction d'un consensus national pour aller à une transition continue à faire son petit bonhomme de chemin parmi les partis politiques de l'opposition. Partisan de cette approche de sortie de crise, le FFS qui l'a clamée depuis une année, a réitéré hier son appel à un consensus politique national "avec toutes les parties et les personnalités politiques pour concrétiser", selon lui, "la transition et garantir, ainsi, la stabilité du pays". "Voir des partis, des mouvements et des personnalités adopter cette revendication constitue un indice encourageant", s'est réjoui hier à Alger le premier secrétaire du FFS, Ahmed Bettatache, qui s'exprimait à l'occasion du 27e anniversaire de l'assassinat de l'avocat et militant du parti, Ali Mecili (7 avril 1987). "La reconstruction d'un consensus politique national demeure l'unique moyen pour protéger la stabilité et l'homogénéité du pays après le 17 avril prochain", estime Bettatache. "Nous sommes disposés à travailler avec toutes les forces nationales pour concrétiser cette ambition à même de mettre à l'abri le pays", ajoute-t-il. Le FFS qui a décidé de ni participer ni boycotter la prochaine échéance électorale, a qualifié sa décision de "sage". "Le pays est à la veille d'une échéance qui peut ouvrir la porte à l'inconnu. La tiédeur de la campagne, l'indifférence des citoyens et leurs appréhensions de l'après-17 avril en sont les symptômes. La position sage du FFS reflète l'opinion publique qui ne s'est pas inscrite à cette échéance", soutient Bettatache pour qui "tout un chacun sait que ses résultats sont connus d'avance". "On a refusé de jouer un rôle dans cette mise en scène car l'issue est connue d'avance (...) ni la démocratie, ni l'Etat de droit ne vont se concrétiser. La politique de fuite en avant sera au rendez-vous, une politique qui menace la stabilité et la cohésion de la Nation". "Il faut militer davantage pour parvenir à un scrutin honnête et transparent", a-t-il dit. M. Bettatache n'a pas manqué de rendre un hommage appuyé à Ali Mecili, grande figure de l'opposition, à l'origine du rapprochement entre Aït Ahmed et Ben Bella et fondateur du journal Libre Algérie, assassiné à Paris en 1987. De même, Ahmed Bettatache a salué le grand militantisme du président d'honneur du parti, le "guide", Hocine Aït Ahmed. Il a fait savoir qu'une commission sera installée pour préparer le projet de réalisation de l'école de formation politique Ali-Mecili, un projet qui sera soumis à la prochaine session du conseil national. Tout comme la relance en cours de semaine du journal Libre Algérie, en version électronique. K. K. Nom Adresse email