Le secrétaire national du FFS, Ahmed Betatache «La reconstitution d'un consensus politique national reste le seul moyen en mesure de garantir la stabilité et la cohésion du pays dans l'Algérie de l'après-17 avril», a affirmé M. Betatache. Le Front des forces socialistes (FFS) met le cap sur le projet de transition. Son secrétaire national, Ahmed Betatache a déclaré hier, que son parti est disposé à coopérer avec toutes les forces politiques pour asseoir un consensus national autour de la transition. Le responsable du FFS a saisi l'occasion de la commémoration de l'assassinat du militant Ali Mecili, au siège du parti, pour relancer la question et inviter les personnalités politiques et les partis à travailler ensemble. «La reconstitution d'un consensus politique national reste le seul moyen en mesure de garantir la stabilité et la cohésion du pays dans l'Algérie de l'après-17 avril», a affirmé M. Betatache. Cette déclaration n'est pas sans importance. Devant la multiplication des appels à une transition politique, le FFS estime que c'est le moment ou jamais. Pour lui, c'est un bon indice que des partis politiques et des personnalités partagent cette revendication. Le patron du FFS a, cependant, rappelé que son parti avait déjà plaidé pour ce principe lors de son dernier congrès tenu il y a tout juste un an. «Cette lecture n'est pas instantanée, nous avons porté le slogan du consensus national lors de notre dernier congrès et nous avons organisé plusieurs conférences pour expliquer la nécessité d'un tel projet qui constitue une étape indispensable pour la transition», a-t-il tenu à souligner, une manière de montrer que le parti était parmi les premiers à évoquer cette question. Nul n'ignore que celle-ci est revenue en force durant la campagne électorale. Des partis politiques de l'opposition et des personnalités nationales brandissent, ces derniers temps, le projet de la transition comme seule solution pour sortir le pays de la crise. La liste des partisans de cette approche s'élargit de plus en plus. L'ancien président de la République, Liamine Zeroual, l'ancien chef de gouvernement, Mouloud Hamrouche, le candidat indépendant, Ali Benflis, Saïd Saâdi, Ahmed Taleb Ibrahimi, Maître Ali Yahia Abdenour, le général à la retraite, Mohand Tahar Yala ainsi que le représentant personnel de Bouteflika, Abdelaziz Belkhadem soutiennent, chacun à sa manière, l'idée de la transition. Le vieux parti de l'opposition qui reste comme observateur durant cette élection se projette déjà dans l'après-17 avril en appelant toutes les forces du pays à oeuvrer pour ce but. Le secrétaire national du FFS a justifié, encore une fois, la décision de son parti concernant la présidentielle en la qualifiant de «judicieuse». Faisant l'évaluation de la campagne électorale qu'il juge froide, M.Betatache estime que le désintérêt affiché par les citoyens au discours politique démontre que la neutralité du scrutin exige encore des luttes. «Nous avons refusé de jouer un rôle dans cette scène, car la finalité est connue», a affirmé Betatache en précisant que ni la démocratie ni l'Etat de droit ne seront consacrés. Pour lui, la politique de la fuite en avant sera au rendez-vous, une politique qui menace la stabilité du pays. Par ailleurs, une minute de silence a été observée à la mémoire du militant des causes justes, Ali Mecili. Pour lui rendre hommage, le FFS compte créer une école de formation des cadres du parti qui portera le nom de Mecili. En reconnaissance à son combat, M.Betatache a annoncé que le quotidien Libre Algérie sera relancé dans sa version électronique durant cette semaine.