Le procès qui devait s'ouvrir au Caire, de Mohamed al-Zawahiri, frère du chef d'Al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri, est renvoyé à une date ultérieure, comme celui de l'ex-président islamiste Mohamed Morsi et les principaux dirigeants de son parti. Souci de faire un procès sans faute aux Frères musulmans ou tenir en haleine la population pour que soit décriée davantage la confrérie islamiste vieille d'un siècle et bien introduite dans la société ne serait-ce que par ses actions caritatives dont l'absence aujourd'hui a porté un coup au pouvoir d'achat des plus pauvres qui constituent la majorité dans le pays des pharaons ? Mohamed al-Zawahiri, frère du chef d'Al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri, et 67 autres personnes doivent être jugés pour formation d'un groupe terroriste en vue d'attaquer des installations gouvernementales, les forces de sécurité et des chrétiens. Mohamed al-Zawahiri avait été arrêté en août dernier pour soutien à l'ex-président islamiste Mohamed Morsi, qui a été destitué par l'armée en juillet et comparaît actuellement dans plusieurs procès. Le parquet du Caire qui a annoncé le report de leur procès a précisé que Mohamed al-Zawahiri avait envoyé des membres de son groupe en Syrie pour combattre le régime de Bachar al-Assad, avant de les rappeler en urgence le 30 juin 2013 pour combattre les nouvelles autorités égyptiennes après la destitution du président Morsi. Mohamed al-Zawahiri de nationalité égyptienne qui s'était enfui de la prison lors de la révolte ayant chassé Hosni Moubarak du pouvoir en 2011, comme Mohamed Morsi, est accusé d'avoir créé ce groupe, armé ses membres et de les avoir entraînés à la fabrication d'explosifs et à poser des bombes. Des sources policières du Caire ont indiqué qu'elles disposaient de preuves montrant que les membres du groupe s'étaient entraînés dans des lieux secrets dans la ville de Charqiya dans le Delta du Nil, et dans les quartiers de Matareya et du 6-Octobre au Caire. Depuis la destitution de l'ex-président islamiste, Charqiya a été le théâtre de nombreux attentats ayant visé les forces de sécurité, alors que Matareya et le 6-Octobre ont connu de violents heurts entre Frères musulmans et forces de l'ordre. L'Egypte est secouée quotidiennement par des violences terroristes et les attentats visant les policiers et l'armée se sont multipliés depuis que le gouvernement intérimaire post-islamiste installé par l'armée s'est lancé dans une sanglante répression de toute manifestation pro-Morsi. Plus de 1 400 de ses partisans ont été tués depuis son éviction, selon Amnesty International, et plus de 15 000 autres arrêtés. Les nouvelles autorités font porter à sa confrérie des Frères musulmans, désormais considérée comme organisation terroriste, la responsabilité de toutes les violences. A l'issue d'un procès de masse et expéditif, 529 membres de la confrérie ont été condamnés à mort en première instance pour des violences commises durant l'été 2013. Près de 700 autres doivent également comparaître incessamment pour répondre de violences identiques également survenues le 14 août. Et c'est dans ce climat délétère que Le Caire prépare l'élection présidentielle que le maréchal Al-Sissi remportera haut la main. L'Egypte se retrouverait alors à la case départ, selon des observateurs. L'armée y retrouvera sa splendeur des temps de Nasser à Moubarak. Tout ça pour ça ? D. B. Nom Adresse email