À 48 heures de la fin de la campagne électorale, jamais les jeux n'ont été aussi serrés entre la direction de campagne de Bouteflika, menée par Sellal, et le candidat Benflis. Pour la première fois depuis 1999, la partie est loin d'être gagnée d'avance pour les supporters du Président qui peinent à donner un signal, aussi symbolique soit-il, en direction des électeurs. Cette partie, qui se joue sans sa présence physique, rend la tâche difficile à l'équipe mise en place, d'autant que les sorties sur le terrain, des uns et des autres, restent inégales et, quelquefois, calamiteuses tant le discours tenu relève plus de la diatribe et de l'encensement du Président-candidat que de l'exposition d'un programme. Certains ont été même plus contre-productifs qu'utiles, et les salles vides témoignent de cette désaffection malgré les promesses de foules dont tout un chacun, hommes politiques ou responsables d'organisations, avait promis une garantie. À part le directeur de campagne qui s'est démené, les autres semblaient s'y plier par dépit ou chantage. Pour preuve, la piètre qualité de leurs sorties plus proches de slogans que de perspectives pour le prochain mandat. C'est pourquoi ces bouchées doubles, avant le dernier virage que prennent en charge Sellal et Ouyahia, un tandem qui sort du lot mais qui patine sur un bilan et des réalisations, sont loin de faire l'unanimité. D'un autre côté, il est à relever que les allusions assez éloquentes en direction de l'autre camp prennent de la place dans les prises de parole. Même chose chez le candidat Benflis qui attaque aussi de son côté, rendant mot pour mot, assuré qu'il peut peser sur la balance des électeurs et que, tout au moins, l'idée d'un deuxième tour est permise. Les prestations du candidat Benflis et celles d'Ouyahia, pour le compte de Bouteflika, en sont une preuve que le combat est arrivé presque au corps à corps, malgré un certain parti pris du côté de nos confrères, invités à donner la réplique et à animer les débats. Quoi que puissent en penser certains, le jeu sera serré et les scores à la Brejnev relèvent du passé, avec ou sans tentative de fraude. Enfin, logiquement... O A [email protected] Nom Adresse email