Plusieurs artistes ont répondu samedi à l'appel du Collectif pour la Liberté de l'Action Culturelle et Citoyenne (CLACC). Le spectacle de rue qui a duré toute l'après midi s'est transformé en un grand happening dans les jardins de la Grande Poste. N'ayant pas d'autorisation pour organiser leur rassemblement, les artistes qui se sont réuni devant la Grande Poste d'Alger, aux environs de 15h30, ont été « priés », par les services de l'ordre, de quitter les lieux. Malgré cela, les membres du CLACC (un collectif initié, il y a deux ans, par un groupe d'artistes tous azimuts), n'ont pas voulu abdiquer. Après un bref entretien avec les agents de la police, les organisateurs de l'initiative ont choisi de s'éloigner à quelques pas du lieu de rendez vous. Exactement au niveau des jardins de la Grande poste, là où se trouvent les bouquinistes que les amoureux du livre d'Alger connaissent bien. Les artistes ont apporté ainsi plus de gaieté à l'espace, avec à la clé une foule de gens venus se joindre au « happening ». D'autres passants observaient du haut de la station du métro Tafourah le spectacle, et semblaient séduits par le concept. Nombreux ont profité de l'occasion pour filmer ou prendre des photos en souvenir de cette « échappatoire ». Les artistes ont occupé les lieux en petits groupes, entre musiciens improvisant des jams et reprenant des chansons connues, et des « freestyler » exécutant quelques mouvements. D'autres ont choisi de sortir pinceaux et tubes de peinture pour inviter des enfants à laisser libre court à leur imagination. La rencontre a finalement pu rassembler les membres de la famille artistique, des plasticiens et des musiciens notamment de la nouvelle vague , à l'instar des formations Ifrikya Spirit, Slamthine et Gnawa Khir. Sans oublier les cinéastes, entre autres Yacine Bouaziz et Yanis Koussim, venus soutenir « l'expression de la rue » dans le but, comme l'a affirmé l'un des initiateurs du spectacle de « se réapproprier la rue dans la gaité et la bonne humeur » . F. B Nom Adresse email