Le chef de l'Etat, à travers l'examen en Conseil des ministres du dossier de la Bourse et les commentaires sur ce compartiment du marché financier, vient d'accorder son feu vert politique à la redynamisation de la Bourse d'Alger, actuellement en danger de disparition. On ne fait pas une bourse avec quatre sociétés cotées, laissera-t-il entendre. Comme s'il n'était pas le premier responsable des tergiversations en la matière ! Ces hésitations ont duré trois ans et ont fait perdre de l'argent, des milliards de centimes, à des sociétés qui s'apprêtaient à entrer en bourse et qui ont dû casquer pour l'évaluation de leur entreprise. Evaluation aujourd'hui caduque parce qu'elle n'est plus actuelle. Que s'est-il passé ? Avant l'investiture du chef de l'Etat, une vingtaine d'entreprises publiques, parmi les plus juteuses, notamment les parapétrolières GCB, Enageo, les sociétés Engi, Enpa, Agenor, Oncv, s'apprêtaient à entrer en bourse. Pendant trois ans de son mandat, il n'y a pas eu de décision pour alimenter cette bourse qui manquait de substance. Les tergiversations en matière de privatisations ont fait que cette bourse est en train de mourir. Les transactions sont si faibles qu'il devient ridicule de les comparer avec celles de Tunis ou de Casablanca.Aujourd'hui, il n'y a toujours pas de listes précise d'entreprises à privatiser partiellement ou entièrement par la bourse. L'ancienne avait l'avantage de ne pas susciter le rejet de partenaires sociaux. La privatisation partielle de ces vingt entreprises présentait la particularité d'être opératoire. Aujourd'hui, on veut refaire le monde. On se réveille trois ans après pour dire qu'il est nécessaire de donner un coup de pouce à la redynamisation de la bourse. N. R.