Sept candidats au poste de Premier ministre en Libye présentaient hier leur programme devant le Congrès général national (CGN, Parlement) qui doit élire un nouveau chef de gouvernement pour succéder à Abdallah Al-Theni, démissionnaire. Selon l'ordre du jour du CGN, les députés doivent écouter les exposés des sept candidats, mais aucune date n'a été fixée pour le vote au terme duquel le Premier ministre élu doit recueillir 120 voix, sur les quelque 200 députés. Trois candidats sont présentés comme favoris : Omar Al-Hassi, de la ville de Benghazi, Ahmed Miitig, un homme d'affaires et Mohamed Bouker, ancien directeur du département de l'état civil. Mais certains observateurs estiment que le CGN, en proie à de profondes divisions, était incapable de parvenir à un consensus sur un candidat. Le Premier ministre libyen Abdallah Al-Theni, confirmé le 8 avril dans ses fonctions par le Parlement, a annoncé le 13 avril sa démission après avoir été la cible selon lui d'une attaque, compliquant encore davantage la situation dans ce pays en proie à l'instabilité. Il avait justifié sa démission en expliquant avoir été la cible, avec sa famille, d'une "attaque traître". Depuis le limogeage de M. Zeidan, le CGN, en proie à une lutte d'influence entre libéraux et islamistes, n'est pas parvenu à un consensus sur un nouveau Premier ministre. Issu des premières élections libres en juillet 2012, le Congrès s'est attiré la colère d'une grande partie de la population lorsqu'il a décidé de prolonger son mandat, qui expirait début février, jusqu'en décembre 2014. Sous la pression de la rue, il a toutefois décidé récemment d'organiser des élections législatives anticipées et a adopté une loi électorale, mais sans fixer de date. R. I./Agences Nom Adresse email