Le Front de Libération nationale (FLN) se dit être à l'avant-garde de la mise en application des réformes du président de la République. Saisissant hier la cérémonie organisée à l'hôtel El-Aurassi, célébrant l'élection du président Bouteflika, Amar Saâdani l'a revendiquée en remettant sur la table l'exigence d'une révision de la Constitution. Mais cette fois-ci, en affirmant l'engagement du FLN à la faire aboutir. "Nous réitérons notre attachement à une révision de la Constitution, par conviction, en faveur de l'Algérie, avant et après tout, et nous nous engageons à faire aboutir cette initiative politique décisive et déterminante, qui constitue un important chantier dans le prochain programme du Président." Annonçant cette révision pour le courant de cette année, le patron de la formation majoritaire n'a cependant pas donné de détails sur le contenu futur de la loi fondamentale ni sur les articles susceptibles d'être amendés ou supprimés. Il est resté évasif, se contentant de dire que la révision de la première loi du pays "est une exigence qui répondra aux revendications des jeunes dans leur reprise du flambeau dans un environnement caractérisé par la stabilité, la justice, l'équité et le respect des devoirs des citoyens". Aucun mot non plus sur le mode de révision. Référendum ou vote parlementaire ? Saâdani projette et appelle, d'ores et déjà, les sympathisants et militants à se mobiliser pour faire concrétiser le programme du Président. L'opposition peut prendre part à cette révision de la loi fondamentale "si elle le souhaite", a estimé Saâdani en réponse à la question d'un journaliste. Par ailleurs, Saâdani a annoncé, à l'issue de son allocution, l'installation prochaine d'une commission de préparation du 10e congrès de son parti. Cette question, tout autant que les conclusions de la commission de discipline devant statuer sur les dérives "de certains cadres du parti", sera à l'ordre du jour de la prochaine session ordinaire du comité central (CC). La date de cette session n'a, cependant, pas encore été arrêtée. Selon un membre du bureau politique du parti, "on doit d'abord préparer le terrain pour la tenue du CC en permettant à la commission de discipline de rassembler un maximum de preuves sur ceux qui se revendiquent comme une direction parallèle du FLN et qui tiennent des réunions d'un soi-disant bureau politique", relève un membre de la direction du parti. Et, justement, à propos d'Abderahmane Belayat qui se revendique encore comme étant "coordinateur du parti", Saâdani l'a considéré comme étant "hors champ" en ce qu'il remet en cause la légitimité des instances actuelles du parti. En outre, Saâdani a dénoncé que "certaines parties ont essayé d'attiser la violence en Algérie et ont voulu faire entrer le pays dans une spirale aux lendemains incertains". "Leurs desseins ont été mis en échec lors de l'élection présidentielle du 17 avril". Et pour cause, aux yeux des électeurs, dit-il, "Bouteflika reste l'homme qui est à même de garantir la stabilité et la paix du pays, et le programme de ce 4e mandat contient une vision globale", selon Saâdani. N M Nom Adresse email