Effective dès le 1er mai, cette nouvelle augmentation va bénéficier aux deux millions et demi de retraités. C'est désormais officiel, les pensions et allocations de retraite seront augmentées de 12% à compter du 1er mai 2014. Mohamed Benmeradi, ministre du Travail de l'Emploi et de la Sécurité sociale, a procédé, hier, à la signature de l'arrêté ministériel portant revalorisation des pensions et allocations de retraite et rentes de sécurité sociale. "Cette mesure bénéficiera aux deux millions et demi de retraités", a annoncé M. Benmeradi ajoutant que "l'augmentation n'aura aucun impact sur le Fonds de retraite". Selon le ministre, cette hausse sera financée "sur les ressources de la Caisse nationale des retraites (CNR)". Néanmoins, M. Benmeradi a ajouté que "des réflexions seront bientôt engagées sur les modes de financement des retraites". "La revalorisation des pensions et allocations de retraite a été décidée par le président de la République mais, pour des raisons éthiques, nous avons préféré faire cette annonce après les élections présidentielles", a précisé le ministre. La signature de l'arrêté ministériel s'est déroulée en marge de la célébration de de la Journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail. À ce propos, M. Benmeradi a souligné la nécessité pour l'Algérie de "fournir plus d'efforts dans les domaines de la sécurité et de la santé au travail". Citant les chiffres de l'Organisation internationale du travail (OIT), le ministre a rappelé qu'à travers le monde, "chaque année plus de deux millions de travailleurs décèdent des suites d'accidents de travail ou de maladies professionnelles, soit 5 000 personnes par jour". Toujours selon M. Benmeradi, il y a eu 619 décès liés au travail et 640 cas de maladies professionnelles en Algérie au cours de l'année 2013. "27% des cas de maladies professionnelles ont pour origine l'exposition au risque chimique", a précisé le ministre. Pour cette dixième édition, la célébration du 28 avril a, justement, été placée sous le thème : "La sécurité et la santé dans l'utilisation des produits chimiques au travail". À cette occasion, le ministre du Travail a invité à participer aux débats, le SG de l'UGTA, M. Sidi- Saïd, le représentant du patronat, Habib Yousfi, ainsi que le directeur du Bureau international du travail (BIT) pour la région Afrique du Nord, Mohamed Ali Ould-Sidi. Premier à prendre la parole, M. Sidi-Saïd a jugé que la situation est mauvaise s'agissant de la problématique de la sécurité et de la santé au travail. "L'Algérie est en recul par rapport à ce qui était pratiqué dans les années 1970", a-t-il déclaré. Le patron de l'UGTA interpelle par des exemples. "Les visites médicales mensuelles en entreprise sont de plus en plus rares dans le secteur public, et dans le privé, elles sont inexistantes. Même la spécialité en médecine du travail est quasiment ignorée à l'université." M. Sidi-Saïd a insisté sur la situation dans le sud du pays qu'il a qualifiée de "catastrophique". "Les multinationales empêchent la création de structures syndicales et ne font rien en matière de sécurité et de santé des travailleurs", a-t-il affirmé. Du côté du patronat, M. Yousfi a évoqué l'intérêt des employeurs à réduire les accidents de travail pour "augmenter la productivité". Cependant, il a plaidé pour l'adoption d'une approche par pays et par secteur dans l'élaboration de la réglementation. Quant au directeur du BIT Afrique du Nord, il s'est engagé à "accompagner l'Algérie dans ses efforts et à lui apporter assistance à travers les instruments techniques et juridiques dont dispose l'OIT". Par ailleurs, le siège du ministère du Travail a abrité une exposition à laquelle ont participé les organismes spécialisés dans le domaine de la prévention des risques professionnels. Il s'agissait de l'inspection générale du travail, de l'entreprise de médecine du travail, l'Institut national de la prévention des risques professionnels, l'Organisme de prévention des risques professionnels dans les activités du BTPH, la Caisse nationale des assurances sociales des travailleurs salariés, l'Institut national du travail et l'Office national des accessoires et appareillages pour personnes handicapées. A. H Nom Adresse email