Bonne nouvelle pour les retraités. Leurs pensions seront augmentées de 12%. L'annonce a été faite, hier, par le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed Benmeradi. Le ministre a affirmé, de surcroît, que cette démarche concerne plus de 2,5 millions de retraités, qui prend effet à compter du 1er mai 2014. Le ministre, qui a signé l'arrêté ministériel portant cette augmentation, a indiqué que cette mesure intervenait sur instruction du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et conformément aux dispositions de l'article 43 de la loi 12-83 du 02 juillet 1983 modifiée et complétée relative à la retraite, qui consacre le principe de revalorisation annuelle des pensions et allocations de retraite. Baisse de 8% de cas de décès à cause des accidents de travail en 2013 En outre, le ministre a indiqué que l'Algérie a recensé 619 cas de décès en 2013, suite aux accidents de travail, soit une baisse de 8% par rapport à l'année 2012. à cet égard, le successeur de Tayeb Louh a déclaré, "notre pays recense pour l'année 2013, un nombre de 619 cas de décès dus aux accidents du travail avec une baisse de 8 % par rapport à l'année 2012 et 640 cas de maladies professionnelles, dont 27% ayant pour origine le risque chimique". M. Benmeradi a ajouté que le nombre d'accidents de travail avoisinait les 50.000, ce qui représente un taux de moins de 1% du nombre total de travailleurs en Algérie. Il a fait savoir, par contre, que les dépenses de la Caisse nationale des assurances sociales des travailleurs salariés (CNAS), liées aux accidents de travail et maladies professionnelles, dépassaient les 20 milliards Da chaque année. Sur les 85 tableaux de maladies professionnelles prévus par l'arrêté interministériel complété, du 05 mai 1996, fixant la liste des maladies présumées professionnelles, "58 tableaux concernent des maladies provoquées par des substances chimiques", a-t-il relevé. Au titre du bilan du secteur pour l'année 2013, M. Benmeradi a cité, notamment, 27.468 visites de chantiers et 5.800 visites d'entreprises dans différents secteurs d'activités. Le ministre a également fait savoir que plus de 113.000 recommandations ont été adressées aux employeurs pour l'amélioration des conditions de travail, portant sur les manquements à la législation et à la réglementation du travail, notamment en matière de protection individuelle et collective, d'organisation du travail et de médecine du travail. Revenant sur la rencontre, il a souligné que la célébration de cette journée placée cette année sous le thème" la sécurité et la santé dans l'utilisation des produits chimiques au travail" est marquée par un appel au développement de la culture de la prévention. Par ailleurs, M. Benmeradi a indiqué que l'Organisation internationale du travail (OIT) fait état de 2.340.000 travailleurs qui décèdent chaque année suite à un accident du travail ou une maladie professionnelle, soit 5.000 personnes chaque jour. "Le nombre total de cas de maladies non mortelles liés au travail chaque année dans le monde est estimé à 160 millions", a-t-il conclu. Pour sa part, le secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Abdelmadjid Sidi Saïd, a estimé que la problématique de la sécurité et de la santé en milieu professionnel dans le secteur public ou privé connaît un "recul par rapport aux années 1970". M. Sidi Saïd a fait remarquer que la sécurité et la santé dans les entreprises sont devenues des "références plus au moins éloignées pour ne pas dire oubliées, selon les statistiques". Il a relevé à titre d'exemple, que les visites mensuelles qui étaient organisées dans les différentes entreprises "sont quasiment absentes maintenant", et "complètement absentes dans le secteur privé", soulignant l'importance d'assurer une sécurité dans le milieu du travail pour un meilleur rendement économique. M. Sidi Saïd a également regretté que la spécialité du médecin du travail soit "quasiment ignorée aujourd'hui, à l'université" et que "peu d'étudiants optent pour cette spécialité". Il a encore souligné que la responsabilité de cette situation était "collective", avant de lancer un appel à l'ensemble des acteurs sur la nécessité de constituer un groupe de réflexion pour redynamiser les actions en termes de sécurité et de santé au travail.